Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

TREPALIUM pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 20 mars 2006
 

Alchemik Clockwork Of Disorder
(Holy Records – 2006) 
Durée 39’56 – 12 Titres

http://www.trepalium-music.com 

Si vous étiez au Fury Fest en juin 2005, vous n’avez sans doute pas manqué le concert explosif que Trepalium y a donné ! Au pire, ces membres actifs du Collectif Klonosphère au même titre que Klone, Hacride ou Anthurus d’Archer vous proposent une session de rattrapage avec leur nouvel opus, le deuxième, récemment paru chez Holy Records et aussitôt désigné album du mois par le magazine Hard’N’Heavy. Eminents bûcherons, K.K. (chant), Nicolas Amossé (guitares), Harun Demiraslan (guitares et claviers), Ludovic Chauveau (basse) et Sylvain Bouvier (batterie) ont encore mis plus de violence et de hargne que sur l’effrayant « Through The Absurd » mais ont également cherché à tempérer leur death metal en lui incorporant des phrasés empruntés à différents styles et même au jazz … Vous avez dit bizarre ?

Rassure-toi vaillant headbanger chevelu adepte des rythmiques fracassantes et des guitares acérées, c’est toujours à toi que Trepalium dédie ses compositions ! Mais attention, à trop vouloir mettre les watts, le quintet a appris à ses dépens ce qu’était la mélodie et à défaut de remplir totalement sa rondelle, elle a pris soin d’y prendre place à plusieurs reprises et en particulier sur les inattendus « One Breath Of Peace » ou « Sick Boogie Murder » qui vont contribuer à te faire perdre par arrachement la masse capillaire plutôt dense qui garnit le sommet de ton crâne … Et c’est tant mieux car ils sont superbes ces plans décalés qui contrastent à merveille avec le feu des riffs et les flammes du chant, cette gouleyante lichée de saxo qui se pose sur une nappe d’orgue Hammond ou sur un piano ragtime et qui colle au plus juste aux onomatopées délirantes d’un K.K. œuvrant ne serait ce que quelques secondes en total contre-emploi. Alors bien entendu, il restera ces morceaux béton qui ne manqueront pas de te faire hériter de quelques noms d’oiseaux donnés par tes voisins les plus hermétiques à ta passion pour le metal ou même par tes parents qui se demanderont toujours en donnant pour le Téléthon à quel moment ils ont pu se planter dans la transmission du gène si précieux qui aurait du logiquement te faire aimer au mieux Mozart ou Vivaldi, au pire la Star Ac’ … Mais tu vois, cet album là, il va te permettre de prouver à ton prof de musique du collège Tartempion à Broutezy-le-Minou que le metal, ce n’est pas (seulement) une musique de brutes dégénérées qui maltraitent des guitares et que pour en arriver à faire un tel album, il faut avoir une fichue culture et un sacré bagage technique. Et là le mec oubliera jusqu’à la plus lointaine de ses envies de te faire souffler dans un pipeau et partira enseigner la mécanique ou la chaudronnerie dans le lycée technique voisin ! Elle est pas belle mon histoire ? Et bien essaye, parce que je suis certain que ça marche en plus !