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MANNISH BOYS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 20 mars 2006
 

Blue Water
(Sweet Home Production – Mosaic Music Distribution – 2004) 
Durée 64’43 – 12 Titres

http://mannish.boys.free.fr

On les croirait venus de Chicago ou au pire de Detroit, et pourtant ils sont Toulousains ! Réunis autour de la même passion, les Mannish Boys persistaient et signaient en 2004 avec leur cinquième opus dédié à toute la musique qu’ils aiment, celle qui vient de là qui vient du blues … Après avoir contribué à l’ouverture des frontières en jouant d’Autriche en Espagne, après avoir mis la pression à Albert King, Otis Grand, Jimmy Rogers ou Calvin Russel dont ils ont fait les premières parties, après avoir mis le feu à Tournon d’Agenais, à Paris et même à Bourges ce qui s’avère un exploit quand on joue du blues, Mojo Bruno (guitare et chant), Mickaël Mazaleyrat (harmonica), Benjamin Richard (batterie) et Gaël Messager (basse) sont retournés dans la Toulouse Area pour s’y imprégner des eaux bleues de la Garonne et pour nous enregistrer un album en analogique, gage de qualité quand on sait leur volonté de donner de la chaleur à leur son. Are you ready ?

Passés maîtres dans l’art de composer et docteurs dans celui de jouer, les Mannish Boys s’efforcent de nous tenir en haleine avec une volée de bois vert qui ne manque ni d’idée ni de fraîcheur, revisitant plusieurs registres bien distincts et n’hésitant pas à taper dans le jump, dans le rock et dans un mélange de country et de folk pour donner de la consistance à leur succulente mixture. Travaillé en finesse, l’harmonica fait office de seconde voix, adoptant des phrasés délicats et s’embarquant par moments dans de longs discours que seules les guitares parviennent à interrompre. Ces mêmes guitares qui en imposent par un jeu en slide particulièrement intéressant mais aussi par des passages de dobro, des breaks en arpèges, des riffs bien construits ou des soli dignes des guitar heroes … Polyvalents, les Mannish Boys brillent autant en électrique qu’en acoustique, nous emmènent à l’endroit précis où ils ont décidé de se poser et ne manquent pas d’utiliser une basse slapée ou des percussions astucieuses pour nous forcer à les suivre, séduisant immanquablement les plus réfractaires à grand coup de « The Only One », « No Frontier Blues », « Hear This Music » ou « So Nice » mais aussi de leur seule concession à un répertoire étranger, le « Bye Bye Blues » de Tommy Johnson. Et le mieux, c’est qu’on n’a aucune envie de leur résister ! C’est sans doute ce qu’on appelle la classe …