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THE LITTLE WILLIES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 19 mars 2006
 

The Little Willies
(Milking Bull Records – Blue Note – EMI Music – 2006) 
Durée 43’27 – 13 Titres

http://www.emimusic.ca/thelittlewillies/ 

Ne vous y trompez pas, The Little Willies n’est pas le groupe de Norah Jones mais bel et bien un groupe dans lequel Norah Jones fait montre de son talent en tenant le piano et en assurant en partie le chant. La différence est énorme car si le quintet en retire forcément une aura et une aide notoire en terme de publicité, il ne jette pas toute sa mise sur cette partie de lui et s’efforce d’aller régulièrement au contact de son public, le plus souvent dans les clubs New-Yorkais, pour lui montrer à quel point son répertoire est riche et attirant. Amoureux de la country et du blues, Lee Alexander (basse), Jim Campilongo (guitare électrique), Richard Julian (guitare et chant) et Dan Rieser (batterie) sont donc les compagnons de jeu de la superbe pianiste et partagent avec elle l’amour de Townes Van Zandt ou de Dolly Parton. Réunis pour un album d’Americana qui voudrait être digne de la voie royale ouverte par The Band, The Little Willies font preuve d’une certaine humilité mais aussi de beaucoup de talent !

Puisées aux sources de la country music, aux racines du blues, les musiques que nous offrent le quintet sont une sorte de florilège qui rend hommage à quelques grands noms mais loin de se satisfaire d’une démarche essentiellement axée sur des reprises, aussi intéressantes soient elles, The Little Willies se sont efforcés de composer quelques morceaux d’une rare richesse, usant autant des talents de songwritter de Lee Alexander que de ceux de Richard Julian. A des lieues de vouloir se mettre seule en avant, Norah Jones cède régulièrement la vedette à Jim Campilongo qui s’avère être un guitariste captivant ou encore à Richard Julian dont la voix chaleureuse fait ressortir les versants les plus blues. On traverse avec le même bonheur les « Roly Poly » ou « I’ll Never Get Out Of This World Alive » estampillés Fred Rose et Hank Williams que le « Best Of All Possible Worlds » de Kris Kristofferson, le « Love Me » d’Elvis Presley, le « Streets Of Baltimore » de Tompall Galser ou le « No Place To Fall » de Townes Van Zandt. Rayon compositions, on retient les imposants « Roll On » et « Easy As The Rain » sur lesquels Jon Dryden vient poser ses touches d’orgue et d’accordéon et un déjanté « Lou Reed » qui clôture l’ouvrage sur le ton de la plaisanterie. L’album se savoure comme il vient et plus généralement comme il a été enregistré, sans chercher une quelconque explication à son existence et en prenant le maximum de bonheur à son passage …