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PLACEBO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 17 mars 2006
 

Meds
(Virgin – EMI France – 2006) 
Durée 47’59 – 13 Titres

http://www.effet-placebo.fr

Faisant régulièrement le squat des têtes de gondoles avec chacune de ses nouvelles livraisons, Placebo est un de ces groupes sur lequel le public compte pour entendre des belles chansons avec une voix particulièrement accrocheuse et des guitares suffisamment aiguisées pour ravir les musicopathes et assez ingénieuses pour ne pas brusquer outre mesure le popster en mal de friandises … Après le carton plein de l’inénarrable « Sleeping With Ghost » venu remettre les pendules à l’heure suite à un splendide « Black Market Music » quelque peu boudé par un public qui ressent parfois des difficultés à accepter les mouvements brusques en dehors des clous, Placebo nous confirme que le message est bien passé et que c’est à l’endroit précis où on l’attend qu’il va se poser avec « Meds », un album que la bande à Brian Molko aurait aussi bien pu appeler « Sleeping With Ghosts 2 » tant il s’inscrit au quart de poil près dans la descendance parfaite de son illustre aîné. Immuablement branché sur le mode pilotage automatique, Placebo en donne pour leur argent à ses fans les plus assidus mais oublie quelque peu ce qui avait séduit les plus exigeants, ce goût du risque aussi mesuré soit-il, cette petite pointe d’audace qui n’est pas habituellement pour nous déplaire …

Et pourtant, on aura du mal à trouver la moindre faute de goût dans cette nouvelle livrée qui ne manque pas de hits en mal de devenir, dans ces duos inextinguibles comme le bien nommé « Meds » avec Alison Mosshart de The Kills ou encore « Broken Promise » avec Michael Stipe de REM, dans ces titres tirés à quatre épingles que sont « Follow The Cops Back Home » ou « Pierrot The Clown », dans les excursions bruitistes aux limites de l’explosion, dans le cristallin de la voix, dans le grain très personnel donné à l’ouvrage dans son ensemble … Placebo fait du Placebo, qui osera lui reprocher, et se cantonne avec une certaine aisance dans un domaine qui lui colle désormais un peu trop à la peau, celui d’un des meilleurs groupes de la planète, voire même carrément du meilleur, parvenant à ne pas décevoir le public en plaçant un album qui est largement à 200 ou 300% au-dessus de tout ce qui sort à l’heure actuelle mais réussissant en même temps le tour de force de nous laisser sur notre faim. Difficile me direz vous, d’avouer dans la même phrase que « Meds » est indiscutablement l’album que nous attendions et qu’en même temps il nous laisse un arrière goût de déjà-vu, pas tout à fait de réchauffé mais presque … Après tout, on est généralement exigeant avec ceux que l’on apprécie le plus et, à bien y réfléchir, comment oser ne pas se satisfaire de morceaux tels que « Song To Say Goodbye », le premier single et indiscutablement une des meilleures chansons du groupe toutes époques confondues ? Propices à être mis en valeur sur scène, les morceaux de « Meds » trouveront une place toute nature naturelle dans l’osmose parfaite qui existait déjà entre les « Special K », « Special Needs », « English Summer Rain » et autres « Bitter End » … Est on décemment en droit d’exiger quoi que ce soit de plus ? D’autant que le travail de prod de Dimitri Tikovoï et le mix de Flood sont irréprochables !