mercredi, 15 mars 2006
Le bonheur flou
(Autoproduction – 2006)
Durée 48’12 – 11 Titres
http://www.anabase.fr
http://www.anabase-usa.com
 Pour sortir du lot quand on fait de la pop, il faut afficher une originalité pertinente et faire autant preuve de talent que de projets capables de tenir le public en haleine. Et justement, c’est le choix qu’à fait anabase* et projetant un road movie un peu particulier entre New York et Carmel au Printemps 2006 … Né à l’automne 2003 de la rencontre d’un guitariste, Jean-François Prigent, d’une chanteuse, Clara Scherer, et d’un pianiste, Pierre Emmanuel, le groupe s’engageait rapidement dans l’enregistrement d’un premier mini-album et commençait à se faire connaître en occupant la scène dans des endroits comme La Scène Bastille, La Maroquinerie, Le Sentier des Halles ou encore le festival Le Mans Cité Chanson. Rejoint par Laurent Teissedou à la batterie et Patrick Bobin à la basse et Romuald Nardello à la seconde guitare, anabase* pouvait alors se lancer dans son premier album et dans cette aventure un peu folle qu’est la route …
Mélancolique et délicate, la pop d’anabase* est gorgée de guitares sensuelles, baignée de pianos et d’orgues, inondée de la voix charmeuse de Clara et, il faut bien le reconnaître, « Le bonheur flou » flotte dans les airs plus qu’il ne tourne dans la platine ! Jouant avec les silences, utilisant le bémol plus souvent qu’à son tour, la musique que nous propose le groupe est un concentré de finesse qui se sirote au creux d’une alcôve et qui vous enivre aussi longtemps que les mélodies défilent. On les sent motivés à faire vivre leur art de la façon la plus surprenante qu’il soit et pour le prouver, Clara et Pierre se lanceront dès mai 2006 dans une traversée des Etats Unis en mobil home sur la mythique Route 66 via le Missouri, le Kansas, le Nevada et la Californie, bien décidés à y faire des rencontres et en particulier ‘‘La’’ rencontre avec Clint Eastwood et à jouer le plus possible, spontanément, dans des endroits sans aucun doute inattendus et plus généralement partout où l’on voudra bien d’eux. Porteurs de messages qui n’ont d’autres ambitions de partager un bonheur sous-jacent, ils régaleront les foules de leur « Cyclone imaginaire », de leurs « Plages en hiver », de leur « Baba song » ou encore de leur « Autoroute » et ne manqueront pas de faire découvrir « Les grands axes américains » à un public qui ne pourra les suivre linguistiquement que sur « My castle’s down » mais qui ne manquera pas de succomber à tant de poésie, fusse t’elle proposée en Français. Ceux qui ne seront pas du voyage auront la possibilité de suivre tout ça en léger différé sur leur blog et à en croire le menu annoncé, l’aventure risque d’être passionnante ! Bonne route et bon vent …
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