mercredi, 15 mars 2006
Superslinger
(Autoproduction – 2006)
Durée 20’37 – 4 Titres
http://www.superslinger.com
 Créé vite fait bien fait sur le coin du gaz par les frères Fred et Bert Lani, Superslinger n’a pas encore fêté son premier anniversaire mais s’est déjà offert un premier maxi digne de ce nom et quelques belles sorties, la plus récente étant sans doute une participation à Blues Autour Du Zinc. Autour des guitares des frangins et de la voix de Fred prennent place deux véritables dangers publics, RC Stock à la basse et à la contrebasse et Gerry Fiévé à la batterie, pour nous proposer un rock-pop-folk-blues post moderne avec une pointe de mayonnaise typiquement belge par-dessus pour faire tenir la mixture au corps. S’ils sont avant tout jeunes, enthousiastes et bourrés de bonne humeur, les quatre musiciens n’en sont pas pour autant dénués de technique et de feeling. Et ils le prouvent …
Cette première rondelle éponyme a un petit côté attachant emprunté aux Stones, du moins dans leur version acoustique, et ne manque pas de mettre en avant une voix très typée et un jeu de guitare à la Keith Richards ou à la Tom Waits, ne s’épargnant pas toujours les clichés éculés inhérents aux modèles mais sachant en tirer parti et les retourner à son avantage. De sa jeunesse, Superslinger gagne une spontanéité attachante et une grosse envie de jouer, donnant du plaisir à chaque note et en prenant au moins autant à le faire. Ecrites avec soin, les chansons s’échappent des calibres commerciaux obligatoires, les deux premières flirtant même allègrement au-delà des six minutes, mais parviennent à maintenir l’attention en éveil grâce à des enchaînements couplets refrains bien envoyés et à une interprétation fluide et naturelle. Un « How Long ? », un « O Bro… » et un « What I Like » pour donner une direction générale très british, un « One Night Stand » pour redresser le tir vers les States voire même l’Australie et l’affaire est dans le sac, Superslinger a réussi à attirer l’attention et à vous donner envie d’aller les découvrir sur scène. Ca tombe bien, c’est un terrain de jeu qu’ils apprécient et sur lequel ils ne manquent pas de se faire remarquer !
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