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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 07 mars 2006
Le mouvement des choses
(Chrysalis Music France – 2005)
Durée 50’43 – 13 Titres
Contact : sixtyfeelings@aol.com
chrysalismusic@chrysalis.fr
 Croisement atypique d’un amateur de hip-hop fondu de belles mélodies et d’un guitariste engraissé aux riffs de Jimi Hendrix et de Stevie Ray Vaughan, 60 Feelings a vu le jour après maintes collaborations juteuses dans des projets comme Kitchen Funk, Dj Tabasko et Yvan Guillevic partageant la même passion pour les musiques de films, qu’elles soient nées du génie d’Ennio Morricone ou de celui d’Isaac Hayes. Créé à l’aube de l’année 2005, 60 Feelings aura pour mission de retranscrire dans un format proche de la BOF tout l’univers des polars américains des sixties et des seventies et c’est tout naturellement en s’inspirant de la nouvelle vague que les deux complices nous servent leur premier road movie virtuel dans lequel les dialogues appartiennent à part entière à la musique.
Film noir ponctué de quelques balles perdues, « Le mouvement des choses » pioche dans la house et dans la soul autant que dans le trip-hop et dans l’electro pour donner une forme aboutie à un ouvrage complet parfois un peu kitsch dans lequel rien ne manque, de l’agent double au tueur à gages en passant par les barbouzes et autre fossoyeurs … Plongeant l’auditeur dans le noir, les images défilent au rythme des boucles mais aussi des guitares et on entrevoit un pseudo Al Capone devenu pour l’occasion « Tueur à Garches » accoudé au « Café Sergio » de la ténébreuse « Haïti sur Seine ». Succulents, les dialogues piochent sans en avoir l’air du côté de Frédéric Dard, le versant cru en moins, et nous réservent quelques anecdotes croustillantes servies tantôt sur un slap de basse, tantôt sur un riff acéré, tantôt sur un loop un brin psyché … Dire que l’on s’attendait à ce genre d’ouvrage serait mentir tant il sort de l’ordinaire ! 60 Feelings a choisi d’inverser les rôles en créant d’abord la musique pour ensuite driver le présumé cinéaste dans sa direction … A un moment ou à un autre, il fallait bien donner un nouvel élan au « Mouvement des choses ». C’est désormais fait !
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