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SILENT VOICES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 06 mars 2006
 

Building up the apathy
(Replica Records – Nocturne – 2006) 
Durée 59’52 – 8 Titres

http://www.silentvoices.net
http://www.replicarec.com   

Venu du plus profond de la Finlande, Silent Voices aurait pu rester à jamais le plus méconnu des groupes de metal progressif si son claviériste n’avait été appelé à rejoindre un jour heureux Sonata Arctica … Et cela se serait avéré être une catastrophe car si être passé à côté du génie contenu dans « Chapters Of Tragedy » (2002) est déjà proche des limites de l’impardonnable, ne pas goûter aux deux livrées suivantes de Silent Voices est tout bonnement une faute de goût inqualifiable ! Piloté par Michael Henneken au chant, alimenté par Timo Kauppinen (guitares), Pasi Kaupinnen (basse), Jukka-Pekka Koivisto (batterie) et Henrik Klingenberg (claviers), le groupe affiche toujours après plus de dix ans de carrière de grosses influences piochées chez Dream Theater et Rush et ne se prive pas de faire œuvrer ses instruments dans le sens d’une musique qui mélange relents symphoniques, technicité à toute épreuve et agressivité sonore. 

« Building Up The Apathy » est indéniablement un album de chanteur et Michael Henneken ne se prive pas de le rappeler à chaque instant, faisant prendre à ses cordes vocales une dimension aussi imposante qu’inattendue … Mais se limiter à cette allégation serait faire preuve d’une incapacité auditive notoire tant le jeu qui accompagne le frontman est riche, ne serait-ce que par la multiplicité des breaks qui lui donnent son rythme et par cette manière qu’à la rythmique de partir comme un boulet de canon à la moindre secousse. Silent Voices a inventé le prog nitro, une musique instable et changeante capable de partir aussi efficacement dans le speed le plus technique que dans de grandes envolées où le lyrisme n’a d’égal que les côté angélique des ivoires. Livrant des pièces d’une construction et d’une durée peu communes, Silent Voices mise plus sur le live que sur une quelconque diffusion radiophonique et, à défaut de s’offrir un single, se paie le luxe de créer une suite complète d’où s’échappent quelques « Distorted », « Corridors » ou « The Realm Of Flames ». Loin d’être un album qui se contente de se la raconter sans y mettre les formes, « Building Up The Apathy » a su allier la forme au fond et se positionne d’entrée de jeu comme une des références incontournables du genre ! Plus inspiré que ça, tu meurs …