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HUGO DIAZ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 17 février 2006
 

Tangos
(Iris Music – Harmonia Mundi – 2006) 
Durée 68’21 – 17 Titres

http://www.iris-music.com

Investissant pour la première fois le marché hexagonal, l’harmoniciste argentin Hugo Diaz fait en ce début d’année 2006 un nouveau pied de nez à la mort dont il a croisé la route en octobre 1977 à l’issue d’un ultime récital intimiste … Inconnu en France, ou presque, Hugo Diaz aura pourtant connu le succès en Italie lors d’un concert donné à la Scala de Milan mais aussi en Allemagne et aux Etats Unis où il aura accompagné Oscar Peterson, Duke Ellington, Sarah Vaughan ou Louis Armstrong à maintes reprises. Accompagné de José Colangelo au piano, Oscar Murtagh à la contrebasse et Diaz à la guitare, l’artiste posait en 1975 son harmonica sur les tangos de Gardel, ceux là même où l’on trouve traditionnellement un bandonéon. Et l’instant prenait immédiatement une toute autre forme …   

Doté d’une âme toute particulière, un peu comme celles qui habitaient Jimi Hendrix, Jaco Pastorius ou Thelonious Monk et qui hantent désormais leur public, Hugo Diaz ne joue pas simplement de l’harmonica, Hugo Diaz fait corps avec son instrument ! Produisant aussi naturellement un râle qu’un grognement, un soupir où une plainte, le maître retranscrit des émotions toutes particulières en les mettant à la portée de tous et popularise un tango vrai et sincère en le sortant des salons mondains pour l’amener dans la rue. Vibrant de vérité, le souffle se fait rauque et agressif, envoie des teintes bleutées dans une musique qui s’en retrouve portée irrésistiblement vers le Nord de l’Amérique, celui des bluesmen noirs qui ont inspiré plus ou moins consciemment Hugo Diaz … Difficile d’imaginer que nous ayons pu passer au travers d’un tel pouvoir de séduction pendant autant de temps, et pourtant ! Qu’on le découvre en tant qu’amateur de tango ou au contraire en tant que passionné de ce tout petit bout de métal sans lequel la face de la musique n’aurait jamais été la même, cet album n’a pas fini d’étonner ceux qui, un peu ouverts à l’inattendu, oseront franchir le pas et se dire qu’après tout on peut encore être ému en écoutant une musique qui sort un peu des courants majeurs actuels. A découvrir une première fois par curiosité, puis une seconde, une troisième, etc. …