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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 05 février 2006
Adam Simmons & Michel Bénébig Quartet (DVD)
(Autoproduction – 2006)
Durée 95’ environ
Live at The Rhumerie
(Autoproduction – 2003)
Durée 52’31 – 6 Titres
http://www.michel-benebig.com
 Natif de Nouvelle Calédonie, Michel Bénébig est un de ces artistes touche-à-tout qui ont partagé leur apprentissage musical entre plusieurs instruments avant de trouver l’élu de leur cœur … Entré à l’Ecole Territoriale de Musique de Nouméa pour ses 16 ans, le pianiste en ressortira huit ans plus tard avec une Médaille d’Or de Piano puis partira en France se perfectionner pendant deux ans au Conservatoire de Besançon. Devenu professeur de piano, il laisse libre cours à son instinct et cède à l’appel de l’improvisation, s’orientant tout naturellement vers l’orgue Hammond et bien évidemment vers le jazz et le blues. Au travers de deux de ses ouvrages, il nous présente toute la diversité de son répertoire …
On commence avec le Michel Bénébig Bop Trio en live instrumental à La Rhumerie pour un dîner spectacle haut en couleurs et bourré de virtuosité, l’orgue de l’artiste étant on ne peut mieux soutenu par le jeu de guitare très riche de Nicolas Durel et par le toucher de toms très inspiré de Jacky Salmon. L’album nous retrace une petite heure d’un bon jazz servi en guise d’apéritif à une poignée de convives sous le charme d’une musique qui sait piocher dans les origines métissées de chacun pour se donner une saveur exotique très particulière ! On passe ensuite au volet filmé des œuvres de l’organiste et ce n’est plus cette fois une auberge mais un superbe théâtre qui accueille Michel Bénébig et son groupe mais aussi le saxophoniste australien Adam Simmons qui va venir décupler toute la finesse d’une musique d’une rare richesse. Soutenu par la splendide voix de Shem qui brille autant dans des répertoires jazzys que dans d’autres plus bluesys ou même funkys, l’ensemble va se laisser aller à un partage des titres piochés dans les compositions des deux frontmen et nous livrer non seulement un grand moment de musique mais aussi des images splendides et fortes qui nous donnent tout le loisir d’apprécier la façon qu’à Nicolas Durel de chanter ses notes en même temps qu’il fait frémir sa guitare, la présence discrète mais efficace de Michel Bénébig accroché à son orgue, le jeu de batterie incisif de Stéphane Renier ou bien évidemment la prestance de Shem et d’Adam Simmons qui se chargent de faire le show. Gorgé de soleil, le DVD se boit plus qu’il ne se regarde et nous réserve une surprise de taille puisqu’il se termine sur une improvisation fabuleuse faite autour de l’imposant « Everyday I Have The Blues », chacun ayant à cœur à ce moment précis du spectacle de lancer un dernier baroud d’honneur pour finir la conquête d’un public subjugué par tant de classe et de talent. Un ouvrage à savourer de la même manière quel que soit l’hémisphère dans lequel on se trouve …
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