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BODY COUNT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 04 février 2006
 

Live in L.A.
(Escapi Music – 2006) 
Durée 90’ environ

http://www.icet.com
http://www.escapimusic.com 

Formation tumultueuse créée autour du rappeur superstar Ice-T et du guitariste Ernie C, Body Count est un de ces groupes qui ont su mélanger les influences et s’attirer les fans de tous poils et de tous horizons en misant autant sur la provoc que sur la qualité de leur musique. Né à Los Angeles en 1989, Body Count a semé la discorde dès son premier album, le très controversé « Cop Killer » rebaptisé un an plus tard « Body Count », puis a accumulé les procès d’intentions à chacune de ses sorties. Frappé par le sort à de nombreuses reprises, le groupe a vu mourir trois de ses membres originels mais continue fermement sur sa lancée en semant son metal teinté de punk, de hardcore et de rap partout où l’on veut bien de lui. De tournées en tournées, le groupe a posé ses valises chez lui, à Hollywood, et y a enregistré ce DVD très sulfureux …  

Le Troubadour est une de ces salles américaines où le paroxysme est à son plus haut niveau, où il faut montrer patte blanche pour décrocher le droit à la moindre canette mais où la programmation et l’organisation laissent libre cours à une débauche des plus violentes et des plus agressives … Body Count en tire parti et fait son show de façon très professionnelle et très démagogique, laissant à Ice-T tout le loisir de nous abreuver de ses sempiternels motherfucker mais aussi à ses musiciens de mettre la sauce sans aucune retenue. Démarré derrière une bande de sécurité très vite détruite, le concert se débride dès l’arrivée de son chanteur caché derrière un masque puis prend de l’ampleur au fil des « Master Of Revenge », « Killin Floor », « KKK Bitch », « Evil Dick », « Last Breath », « Cop Killer » et autres « Mama’s Got 2 Die 2 Nite ». Drumkit surdimensionné, guitares qui se lancent des duels sanglants, basse maltraitée en fin de set, masques, bonnets et autres gimmicks, chanteur arrogant et vindicatif, il ne manque rien à Body Count pour satisfaire un public venu en masse assister à un show parfois un peu opportuniste mais plutôt bien envoyé. Bien ancrés dans leur rôle de mauvais garçons qui font rêver les beaux quartiers de l’Amérique bien-pensante, Ice-T et ses Body Count ont réussi à faire leur trou et à se faire un public. Le DVD peut se regarder de deux façons différentes, comme un (bon) concert pour les fans et comme un portrait un peu caricaturé d’un peuple au travers de sa jeunesse un brin dépravée pour les ethnologues en puissance … A vous de choisir celle qui vous convient le mieux !