Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 30 janvier 2006 Keys To The World (Parlophone – EMI Music – 2006) Durée 44’20 – 10 Titres
http://www.richardashcroft.com
Aussi célèbre pour ses frasques de rock star que pour ses talents de songwritter, Richard Ashcroft a conquis ses galons de chanteur en s’imposant avec The Verve, le groupe de pop britannique dont il a été le frontman de son premier opus en 1993 à sa séparation en 1999. Consacré avec « Urban Hymns » et son single « Bittersweet Symphony », The Verve ne résistera pas à la pression et aux abus répétés de substances illicites et implosera très rapidement, laissant à son chanteur tout le loisir de s’aventurer dès l’an 2000 dans une première expérience personnelle couronnée de succès. Conforté dans ses ambitions avec la sortie de son deuxième album solo en 2002, Ashcroft persiste et signe avec ce nouvel opus pour lequel il a renouvelé sa confiance à Chris Potter qui avait déjà assuré le travail de production pour The Verve. En avant la musique !
Fait d’un mélange de réalisme et de réflexions très personnelles, « Keys To The World » n’est pas l’album d’un artiste à l’aise dans ses baskets mais plutôt celui d’un homme qui cherche à se débarrasser de ses démons et qui donne tout d’une façon particulièrement sincère au travers d’un ouvrage intimiste et sans arrière-pensée. Sans chercher le hit à tout prix, Ashcroft laisse toutefois le naturel revenir au galop et nous gratifie de quelques perles dont notamment « Break The Night With Colour », le premier single tiré de l’album, mais également les époustouflants « Sweet Brother Malcom », « Why Do Lovers », « Simple Song » ou encore « Music Is Power », un de ses morceaux les plus aboutis depuis « Bittersweet Symphony ». Entre pop entêtante, folk-songs discrètes et rock accrocheur, Richard Ashcroft donne à sa voix tout l’espace qu’elle mérite pour être mise en valeur de façon très opportune. Comment ne pas décrocher les clés du monde quand on s’offre les moyens de proposer un tel ouvrage ?
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