Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

NICO BACKTON & THE WIZARDS OF BLUES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 27 janvier 2006
 

Back Door Blues
(Autoproduction – 2006) 
Durée 48’24 – 13 Titres

http://www.backton.com
 
Certains albums sont tellement magnétiques qu’ils parviennent à vous convaincre de leur qualité avant même que vous n’ayez fait sauter le petit film de plastique qui les entoure … C’est particulièrement rare mais le tout nouveau « Back Door Man » de Nico Backton fait partie de cette catégorie d’ouvrages dont on sait d’entrée de jeu qu’ils deviendront très vite indispensables ! Débarqué en trio avec à ses côtés Christian Michel à la basse et François Miniconi aux percussions, le guitariste adopté par toute une génération de Perpignanais nous vide un chargeur à douze coups de grands standards du blues et nous réserve en guise de treizième cartouche pour faire la route une composition venue tout droit du plus profond de son cœur. Se souvenant que son apprentissage de la musique s’est fait derrière un clavier et dans le plat pays qui fut le sien, Nico Backton n’oublie pas de retourner à ses premières amours et nous réserve quelques démonstrations tirées de ses ivoires pour égayer un album particulièrement sensuel …

Dès les premières notes de « Before You Accuse Me », un sentiment d’aboutissement gagne l’auditeur et ne le quitte plus. Chaque note est pesée, retournée, emballée, chaque corde est pincée, frappée ou caressée avec tant de finesse que cela en est presque indécent ! Indiscutablement, Nico Backton a la classe d’un Muddy Waters ou d’un Robert Johnson quand il est question de jouer juste et de travailler sur la corde sensible des heureux témoins de son art. Doté qui plus est d’un timbre de voix particulièrement riche et d’une diction qui ne souffre d’aucun accent, l’artiste nous déroule un tapis rouge sur lequel on retrouve le brûlot country « Hot Times In Old Town » ou le ragtime « Whiskey And Gin Blues » mais aussi les « Lost Lover Blues », « Drifting Blues », « Stormy Monday Blues », « Big Legged Woman » et une version captivante du « Allright Mama Blues » d’Arthur Big Boy Crudupp immortalisé pour la première fois par Big Bill Broonzy en 1932 puis bien des années plus tard par Elvis Presley. En hommage à son juke joint bruxellois favori, le natif de Gand nous sert un « Phils Bar Blues » tout en slide et gorgé des émotions que l’endroit lui inspire puis tire sa révérence en électrisant un « Early In The Morning » qui, s’il est un poil en décalage avec le reste de l’album, ne manque absolument pas de retenir l’attention. A l’image du fizz qui fait mousser le gin, Nico Backton est un des vecteurs grâce auxquels le blues français est appelé à pétiller dans les années à venir. Son « Back Door Blues » est un des rendez-vous avec l’histoire qu’il convient de ne manquer sous aucun prétexte !