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MARC LELANGUE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 24 janvier 2006
 

Second Hand Roots
(Naked Productions – Mosaic Music Distribution – 2006) 
Durée 41’32 – 13 Titres

http://www.marc-lelangue.net
http://www.mosaicmusicdistribution.com

Après s’être livré à l’apprentissage de la clarinette à l’Académie de Musique de Wavres, Marc Lelangue se tourna un jour vers le blues et la guitare … Le déclencheur d’un tel changement de direction avait un nom, et non des moindres : Big Bill Broonzy ! Attiré vers le delta et les sonorités acoustiques, cet artiste d’Outre Quiévrain allait très vite se fendre d’un premier album de reprises et s’entourer de quelques-uns de ses plus brillants compatriotes, dont Froidebise, pour divulguer son savoir bluesistique auprès d’un public toujours plus nombreux. Brouillant les pistes, Lelangue sortait quelques temps plus tard un album de chansons en Français puis revenait à ses premières amours avec un opus mélangeant compos et standards. Jouant sur des guitares dont il est lui-même le créateur mais également sur une National Duolian, le plus américain des artistes belges nous arrive aujourd’hui avec un nouvel album fidèle à son style de prédilection ! Let there be guitar …

Fortement inspiré des œuvres des grands bluesmen aveugles, Marc Lelangue nous livre un ouvrage où l’on retrouve la signature de quelques grands non-voyants comme Blind Lemon Jefferson, Blind Boy Fuller, Blind Willie Mc Tell ou Blind Willie Johnson mais également ceux de Kokomo Arnold ou de Tampa Red … Guitariste émérite mais également chanteur hors-pairs, l’artiste nous dépose une collection de standards impérissables et de titres plus ombrageux et se livre à une véritable démonstration de finesse et de feeling en faisant parler ses cordes au lieu de les faire vibrer et en leur superposant une voix d’une rare richesse. Vivant sa musique plus qu’il ne la joue, Marc Lelangue fait partir ses émotions du plus profond de lui-même et se prête à une véritable confession plus qu’à un enregistrement, donnant tout ce qu’il a en lui et même plus encore. Impénétrable sur un « Broke Down Engine », imperturbable sur un « Soul Of A Man », perfectionniste sur un « Milk Cow Blues », inaccessible sur un « Baby Please Don’t Go » d’une intensité insoutenable, Marc Lelangue termine en beauté en nous offrant sa seule et unique composition de l’album, « Mi Viaje A Tortoles », un morceau plus proche de la guitare classique que du blues. Un grand moment de musique !