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HOLDEN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 22 janvier 2006
 

Chevrotine
(Village Vert – Wagram – 2006) 
Durée 45’16 – 11 Titres

http://www.holden.fr
http://www.villagevert.com 

Holden n’a d’anglais que le nom et quelques influences car quand il s’agit de faire de la musique, le quintet choisit une voie très différente en s’exprimant en Français et en allant enregistrer à Santiago du Chili chez Atom Heart. Un premier album sorti il y a huit ans aura donné à Mocke (guitare) et Armelle Pioline (chant) une première idée de ce qu’ils pouvaient espérer du marché, le suivant paru en 2002 les affublant d’une étiquette sixties suite à un malentendu né de quelques titres un peu trop marqués. Débarquant quarante ans après le « Revolver » des Beatles, « Chevrotine » donne à Holden l’occasion rêvée de se livrer à un superbe contre-pied et de remettre les pendules à l’heure grâce à des mélodies qui voyagent autant dans le temps que sur les continents …

Holden n’a pas voulu affilier son troisième opus à un quelconque mouvement et même si ses chansons contiennent autant de pop que de rock, même si ses mélodies comptent aussi bien sur le prog, sur le free jazz ou même sur le folk pour séduire, elles se démarquent d’une quelconque volonté d’ensemble homogène, compact et sclérosé. Usant de notes empruntées à Ennio Morricone, leur accouplant un saxophone et des sons très américains puis mélangeant le tout pour nous livrer un exceptionnel « Madrid », Holden nous pousse jusque dans nos derniers retranchements, renouvelant plus tard l’opération sur un adorable « Orage » où l’on rencontre Jean-Louis Murat, invité à partager le chant avec Armelle. De titres softs en titres plus remuants, Holden secoue sa pop pour mieux en décoller la pulpe et la rendre si versatile qu’elle en devient très vite attendrissante. Sur le ton d’un témoignage personnel ou encore d’une tentative de justification, Holden nous sert un album qui se penche sur lui-même avec ses « Ce que je suis », « Quelque chose en moi », « Sur le pavé », « Comme une fille », « L’essentiel » … Loin d’être narcissique, le résultat est au contraire très ouvert sur les autres, comme un partage d’états d’âmes fait au travers de musiques métissées et riches. A des kilomètres de la pop jetable du moment, Holden nous sert un album increvable, conçu autant pour faire le tour de la terre à la vitesse d’une balle que pour rester bien au chaud dans nos platines … Reste maintenant à l’adapter à la scène mais pour ça, on peut leur faire confiance !