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AL GARRETT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 20 janvier 2006
 

Out of bad luck
(Fedora Records – Distribution Dom Disques – 1999) 
Durée 40’57 – 10 Titres

http://www.jazzdepot.com
http://www.domdisques.com  

S’il est né à Memphis en 1934, c’est sur les scènes de Los Angeles que l’impétueux Al Garrett tournera le plus, et ce depuis les années 50 ! Guitariste dès l’age de 10 ans, ce n’est que pour ses 65 printemps qu’il s’offrira son premier album solo, après avoir accompagné des artistes comme Smokey Wilson, Lowell Fulson, Pee Wee Crayton ou Johnny Guitar Watson et joué pendant une dizaine d’années au Pioneer Club devant des spectateurs dont certains s’appelaient Rod Piazza ou Pete Lewis … Leader de son propre groupe, les Rhythm Rockers,  dans les années 80 et 90, Garrett s’est régulièrement entouré de divers musiciens évoluant avec Ray Charles quand ceux-ci étaient en stand by mais le besoin d’immortaliser son travail ne s’était jamais fait sentir avant que ne lui vienne l’idée de payer son tribut à ceux chez qui il a toujours puisé son inspiration. Le résultat est là, criant de vérité !

Que de standards sur ce premier album, mais que de talent il aura fallu déployer pour en arriver à les faire couler de façon spontanée pour qu’ils pénètrent au plus profond de l’auditeur et qu’ils n’en ressortent plus … Accompagné de son fidèle Robert ‘Bilbo’ Walker à la basse, Al Garrett pose ses pas dans ceux des Muddy Waters, B.B. King, Lowell Fulson, Jimmy McCracklin et autres Magic Sam et nous revisite les « You Give Me Nothing But The Blues », « Just Got To Know », « Last Night » ou « Cummins Prison Farm » avec dans ses bagages le sax ténor de Bobby Logan et la lead guitar de Sal Navarro. Plus qu’une voix juste dans laquelle on sent la passion ou même des orchestrations majestueuses, c’est la sensation d’aboutissement qui se dégage de l’ouvrage qui fait plaisir à entendre, ce petit goût de fruit défendu enfin dégusté et particulièrement apprécié … Même si l’originalité n’est pas la pièce maîtresse de l’édifice et si on se laisse aller à penser que Garrett aurait pu au moins nous offrir quelques morceaux plus personnels après tant d’années passées sur les routes du blues, on ne peut que s’incliner devant tant de dévotion retranscrite avec beaucoup d’humilité sur un ouvrage qui se devait d’exister un jour. A déguster pour l’éternité …