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MIDWEST AU ONE WAY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 15 janvier 2006
 

MIDWEST
ONE WAY – ST OUEN (93)
15 JANVIER 2006

 

Perdu au milieu de nulle part, en pleines Puces de Clignancourt, le One Way est un des lieux blues de la capitale (ou presque …) qui fait plaisir à être visité, tout simplement parce que la programmation y est régulière et de grande qualité et parce que l’accueil est franchement au-dessus du lot ! On ne s’y trompe pas d’ailleurs et pour étayer cette note positive, il suffit de constater que pour accueillir les Normands de Midwest, rien de moins que Francis Rateau, Jacques Perrin, Jean Marcel Laroy, Jocely Richez, Patrick Demathieu, Jérôme Travers, Boney Fields et nombre de confrères s’étaient déplacés et venaient pour certains de plus de 500 kilomètres …

Il est un peu plus de 17 heures quand Midwest prend ses quartiers pour nous balancer une intro instrumentale destinée à chauffer la salle mais aussi à appeler Jeff Tailpied, le chanteur qui attend son tour tranquillement dans un coin de la pièce ! Très vite à pied d’œuvre, le groupe se lance dans une répétition en live de ce qui sera peu ou prou sa set liste pour le concert du Zénith de Caen en mars prochain dans le cadre de la 12ème nuit du blues avec Matthew Skoller et Mem Shannon. On retrouve donc nombre de titres de « Nasty Habits », le premier album de la formation, parmi lesquels on reconnaît « Don’t leave me », « I’m tore down » ou « Matchbox », mais aussi quelques nouveaux titres qui ne manqueront pas de se retrouver sur son successeur prévu pour le quatrième trimestre 2006. Accompagnés par un nouveau clavier, Francis Gambini, Marc ‘Lefty’ Loison (guitare), Jean-Guy Pierosak (basse) et Marc ‘Captain Fracasse’ Mitout (batterie) vont se lâcher sans aucune retenue pendant une grosse heure de concert qui sera marquée par le sort avec les continuels problèmes de l’ampli basse et les cordes de guitare qui cassent à tout va. Malgré ces nombreuses imperfections, le set glisse comme un pet sur une toile cirée (pas évidente à placer celle là !) et le public, qui pourtant en a déjà vu d’autres, apprécie la prestation à sa juste valeur, saluant au passage la très grande culture musicale des cinq membres du groupe qui leur permet d’évoluer dans des registres très différents qui se teintent tour à tour de funk, de soul ou de rhythm’n’blues. L’entracte arrive à point nommé pour permettre à Midwest de saluer les retardataires mais aussi pour permettre aux premiers déserteurs de quitter les lieux …

Plus traditionnel, le second set de Midwest sera dédié aux standards du blues et du rhythm’n’blues et séduira pendant près d’une heure et demie les amateurs de tartes à la crème avec des titres comme « Mustang Sally », « The thrill is gone », « Start it up », « Hoochie Coochie Man », « Halleluia I love her so », « Sweet Home Chicago » ou « Got my mojo working » mais aussi les aficionados du bon gros blues qui fait mouche à chaque fois grâce à des morceaux interprétés à la sauce Calvados dont ces cinq garçons dans le vent ont le secret. Et forcément, tout se terminera en bœuf mémorable avec Boney Fields mais aussi Gulliver Hallwood, Juju Child, Le Reverend, Jérôme Travers, Bannish le chanteur du Blues Power Band et enfin Khaled, un jeune guitariste-chanteur au talent pas possible présenté au groupe par Jocelyn Richez. Explosif et inventif, le set de Midwest l’aura été et, d’un avis général, l’avenir du blues en France passe par cette formation qui a continuellement progressé depuis quelques années et qui est en passe de trouver une solution radicale à ses petits problèmes de mise en place. La section rythmique est à son apogée, les dernières réticences au niveau du chant sont oubliées, Lefty se montre aussi à l’aise une guitare à la main que derrière un micro ou un stylo, le nouveau clavier fait tranquillement son trou et devrait être bien calé d’ici quelques semaines … Que leur demander de plus quand on sait qui plus est qu’ils sont en train d’inverser la tendance et de composer à gogo pour leur prochain opus qui ne laissera de place qu’à deux ou trois reprises au maximum ? Un groupe à revoir très vite, mais avec un bon ampli basse cette fois …

Fred Delforge – janvier 2006