samedi, 14 janvier 2006
Stereoscope
(B-smile Records – 2006)
Durée 42’22 – 12 Titres
http://www.stereoscopenet.com
 Un an après avoir placé la barre à une hauteur considérable avec le premier album de The Black Noodle Project, le père fondateur du projet s’offre une escapade avec son tout nouveau guitariste pour nous présenter un album qui selon lui ressemble plus à ce qu’il aime et à ce qu’il ressent. Avec des dizaines de compositions acoustiques en poche, Jérémie Grima a su trouver le temps de partager un studio avec Sébastien Bourdeix pour faire un album qui rend hommage autant au folk de Dylan qu’au rock de Pink Floyd. Exit les vieux relents metal qui traînaient encore sur « And Life Goes On », le duo se fait un petit plaisir et nous le fait partager à la bonne franquette sur le coin du bar. Plus que dans sa musique, c’est dans l’essence même de la formation que l’on pénètre …
Moins omniprésent que sur les compositions du Black Noodle Project, Jérémie semble avoir enfin trouvé en Sébastien son alter-ego, celui qui sait piocher dans ses idées et les torturer pour encore mieux les mettre en valeur ! Trois instrumentaux, neuf morceaux chantés en Anglais, il n’en fallait pas plus à Stereoscope pour laisser transparaître son amour des mélodies aériennes et intimistes en leur offrant des sonorités dont les origines sont clairement anglo-saxonnes mais aussi parfois partagées entre le Sud américain et l’Irlande en sachant se teinter d’influences bien de chez nous. Plongeant en pleine country avec « The Beauty with the Colt », Stereoscope fait une courte escapade hors de son œuvre aux limites du prog-folk et confirme qu’en matière de délices acoustiques tout n’a pas encore été dit. Assez sensuel pour taper aux portes des radios, assez vert pour aller jouer dans les bars, capable de séduire un Réservoir autant qu’un Bataclan on même pourquoi pas un Zénith, Stereoscope en est arrivé à un niveau d’aboutissement rare avec des morceaux comme « Clouds at the End », « The Girl in the Paper », « Eva », « Good Night » … En mettant son cœur au raz des cordes et son âme à fleur de lèvre, le duo a réussi le tour de force de se mettre à nu tout en restant sobre, décent et efficace. Un bel ouvrage, assurément !
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