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S.U.P pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 08 janvier 2006
 

Imago
(Holy Records – 2006) 
Durée 56’11 – 12 Titres

http://www.supuration.com
http://www.holyrecords.com

Après deux longues années consacrées à la reformation de Supuration, les frangins Loez reviennent sur le devant de la scène avec S.U.P et un nouvel album, « Imago », qui laisse sous-entendre que la quête de la perfection musicale à laquelle ils aspiraient est en passe d’être atteinte. Quatuor spirituel et venimeux, S.U.P a gagné ses galons de maréchal en emmenant sur la route des compositions toujours en avance sur leur temps et si les guitares de Ludovic et Fabrice sont accordées en permanence en open tuning, ce n’est absolument pas pour donner dans un neo-metal qui passe à des kilomètres du groupe mais tout simplement pour se créer un son très personnel. Supporté par une section rythmique impressionnante d’efficacité faite de Thierry Berger à la batterie et de Frédéric Fievez à la basse, S.U.P nous emmène au plus profond de son âme …

Ludo Loez a toujours été un adepte des galéjades dès lors qu’il était question de positionner sa voix sur un titre et cet état d’esprit l’a conduit plus d’une fois vers les plus hautes sphères du chant … Et pourtant, nous n’avions jamais rien imaginé de ce qu’il allait être capable de donner cette fois sur « Imago » ! Passant de Pink Floyd au plus excentrique des groupes de black metal, la voix est la composante essentielle de ce nouvel opus et contribue indiscutablement au capital charme des compositions en leur apportant un plus indiscutable. Parti dans des élucubrations futuriste, les titres se font oppressants, fluides ou atmosphériques selon la direction dans laquelle S.U.P a décidé de nous emmener mais ce qui frappe le plus au fil des écoutes, c’est la façon méticuleuse qu’ils ont de s’imbriquer les uns aux autres pour en arriver à un ouvrage qui flirte de façon très juste avec le concept album. Parfait dans le son, précis dans la production, « Imago » nous réserve quelques belles surprises comme « Metamorphosis », « Strange Vibrations », « Apprehension » ou « Sublimation » et s’impose comme un album d’un nouveau genre. S.U.P est au metal ce que l’impressionnisme est à la peinture, reste maintenant à espérer qu’il faille un peu moins de temps au public pour en prendre vraiment conscience !