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SPLINE ET LA MAUVAISE HERBE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 07 janvier 2006
 

Faiblesse et vanité
(Autoproduction – 2005) 
Durée 23’10 – 5 Titres

http://www.splineetlamauvaiseherbe.com

On les avait découverts en 2004 avec leur premier maxi torturé et oppressant à souhait, on les retrouve fin 2005 avec un nouveau maxi qu’ils taxent modestement de démo, sans doute pour éviter de succomber aux composantes de son titre, « Faiblesse et vanité » … Eux, ce sont Spline et La Mauvaise Herbe, un quintet basé en Savoie qui distille à cordes et à cris sa poésie attendrissante et qui s’appuie sur les textes de Robert Spline, son chanteur, pour mieux faire passer les instrumentations de La Mauvaise Herbe, cette dernière regroupant quelques pousses vivaces telles que Guillaume Andréoletti à la guitare, Vincent Wilmotte à la basse, Laurent Parodi à la batterie et Sarah Didelon au violoncelle. De retour derrière une console tenue de main de maître par le brillant chanteur et guitariste de Mercy Blues Band, Jean-Paul Avellaneda, le groupe nous dévoile une nouvelle facette de lui-même …

Révolution peut-être, mais prolongement surtout ! Spline et La Mauvaise Herbe reprennent leur travail là où il s’était arrêté la dernière fois et si le poids des ambiances est toujours aussi impressionnant, il se teinte aujourd’hui d’un swing et d’un chant qui rappellent à la fois Sanseverino et CharlElie mais aussi Brel et Noir Désir. Vous avez dit large ? Ce n’est pas un vain mot et si l’auteur porte à juste titre l’album en lui donnant une couleur où ocre et rouge se mélangent, ses accompagnateurs ne se contentent pas de le suivre et tirent dans le même sens que lui pour que la musique pénètre au plus profond de celui qui a la chance de la découvrir. Quelques notes délicates de violoncelle, un clac sec sur la caisse claire, des arpèges à peine étouffés, un solo ambitieux … Il n’en faut pas plus à Spline et La Mauvaise Herbe pour mettre en valeur ses « Orgies silencieuses », « Petites ficelles » et autres « Ecuelles en bois ». La voix suit, véritable instrument à part entière quand elle devient nasillarde et singe le sax en se lançant dans une série d’onomatopées … Tout est pesé mais l’ensemble garde le charme spontané des grandes réalisations et laisse à penser que La Mauvaise Herbe en est arrivée à un stade où elle se régénère d’elle-même, résistant à toute attaque extérieure et continuant d’avancer pour bientôt envahir le terrain de jeu musical tout entier. Elle en a les moyens, c’est certain !