lundi, 02 janvier 2006
Seul
(Autoproduction - 2005)
Durée 46'11 - 9 Titres
http://www.meikwei.net
 On vous fera grâce de la comparaison de Meikwei avec l'alcool de riz chinois parfumé à la rose qui porte le même nom, tout ayant déjà été dit lors de la chronique de leur démo en février 2005. Au lieu de ça, on s'attardera plutôt sur l'évolution spontanée d'un groupe qui a su tenir compte des conseils et des remarques formulées par ceux qui ont eu la chance de les découvrir avant qu'ils ne dépassent largement les limites de la Seine et Marne, ceux qui comme nous avaient apprécié le fond tout en émettant des réserves sur la forme … Une fois tout bien encaissé et assimilé, C-drik (guitares), Mano (basse et didgeridoo), Manus (guitare, percus et chant) et Ninon (batterie) ont remis les choses en place et, fort de l'expérience de ses nouveaux concerts, Meikwei s'en est retourné en août 2005 vers le studio pour y enregistrer son premier album. Et c'est à ce moment précis que le charme opère …
On connaissait le crapaud ou encore la bête qui se changeaient en prince charmant, le vilain petit canard qui devenait cygne, on connaît désormais le groupe de rock qui fait sa mue et qui passe directement de l'étape ''oui mais bon …'' à l'étape ''ah ouais, quand même !''. Où réside l'astuce ? Tout simplement dans le fait que Meikwei a pris confiance en ses capacités et que là où le groupe se retenait pour éviter la faute tout en étant desservi par un son trop brouillon, il se lâche aujourd'hui sans aucune hésitation et s'offre un enregistrement et un mixage d'une qualité fort honorable. Avec " Seul ", Meikwei accouche d'un premier album comme il en faut à tout groupe qui a envie de s'en sortir, ni trop mauvais ni trop bon mais avec juste ce qu'il faut à l'intérieur pour donner envie d'en connaître plus. Ambiances oppressantes, schizophrénie latente, malaise mélancolique mais aussi espoir et avenir se dégagent de cette volée de neuf titres très bien structurés d'où ressort admirablement cette faculté qu'a Meikwei de varier ses registres, passant du hurlement le plus fou à la mélodie la plus délicate. Le déluge de guitares et la subtilité des percussions n'ont d'égal que le charme d'un didgeridoo ou des breaks qui marquent chaque morceau et c'est avec beaucoup de classe que le quartet nous offre un album particulièrement varié. On les attendait pour un peu plus tard, ils créent la surprise en arrivant très vite avec un album qui avance dans le bon sens. Une valeur sure à suivre de très près …
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