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NASHVILLE PUSSY pdf print E-mail
Ecrit par Bertrand Renotte  
mardi, 27 décembre 2005
 

NASHVILLE PUSSY
ELYSEE MONTMARTRE - Paris (75)
17 DECEMBRE 2005


Les Nashville Pussy nous ont gratifié il y a peu d'un excellent nouvel album, intitulé " Get Some ". Ce dernier, sorti sur leur nouveau label allemand SPV, aurait pu nous faire croire que le groupe délaisserait un tant soit peu la France au profit des contrées germaniques.
Que nenni, la " love story " qui unit la Gaule à nos chattes préférées n'est, semble-t-il, pas prête de retomber ;-)
Cette soirée est là pour nous le démontrer.

Mais avant de passer au plat de résistance, attardons-nous quelques instants sur le hors d'œuvre qu'ont constitué les Tokyo Dragons (http://www.tokyodragons.com/ ).
Même si leur nom pourrait prêter à sourire, leur musique elle ne transpire pas la niaiserie mais plutôt du bon rock'n'roll de derrière les fagots. Leur set est carré, les compositions, sans être d'une grande originalité, s'avèrent efficaces, donnent envie de taper du pied tout en s'envoyant une petite cervoise. Le tout servi par des musiciens aux qualités techniques indéniables (mentions spéciales à Mal Bruk et Steve Lomax aux guitares) et qui prennent un réel plaisir à être sur scène. La salle ne s'y trompe pas et réserve un accueil plus que chaleureux au quartet. A vrai dire, il y a bien longtemps qu'une première partie n'avait pas tant emballé votre humble serviteur d'un soir (depuis Gluecifer au Trabendo avec Monster Magnet pour être tout à fait exact). A revoir avec plaisir.

Vinrent donc les Nashville Pussy. Tout d'abord il est intéressant de remarquer dans quel lieu se produisit cette fois-ci le groupe. En effet, nous avions certes l'habitude de les voir régulièrement en live dans la capitale, mais il faut bien admettre que les salles qui les accueillaient jusqu'ici étaient de statures " modestes " (sans insultes aucunes, le Trabendo étant ma salle de spectacle favorite). Or l'Elysée-Montmartre fait penser que le groupe est passé à la vitesse supérieure et a franchi un cap, un stade supplémentaire, ce qui ne ferait que confirmer ce qu'annonçait leur dernier opus.
Bon ok, l'Elysée-Montmarte ce n'est pas encore le Stade de France me direz-vous, mais avouez que c'est une belle progression ? Et que de quasiment remplir la salle un samedi soir à une semaine de Noël c'est plutôt une belle performance non ?
Voilà qui est dit !

Revenons en au set proprement dit. D'abord c'est donc notre première occasion de découvrir Karen Exley, la nouvelle bassiste. Techniquement rien à redire, en revanche scéniquement parlant, Katie Lynn semblait plus se fondre au groupe. Mais rien de bien préjudiciable qui puisse nuire à la qualité de la prestation. Ensuite il était intéressant de constater comment les nouvelles compositions, si bonnes soient elles sur album, allaient côtoyer les standards plus anciens du groupe et de quelle manière la set list allait être remodelée. Concernant le premier point pas de soucis à se faire : l'homogénéité est parfaite et l'ensemble très bien restitué. La set list quant à elle a fait la part belle aux nouveaux titres de " Get Some ". Ce qui tout compte fait est une bonne chose, le groupe ne se contentant pas de nous balancer un banal " best of ". Il aurait de plus été dommage de ne sélectionner qu'un ou deux titres de " Get Some " tant celui tient la route et mérite d'être joué live. Les morceaux de ce dernier sont ou seront à coup sûr des classiques de la bande à Blaine Cartwright.

Concernant les changements, exit les reprises de Turbonegro (snif) et du " Shot Down in Flames " de qui-vous-savez. A ce niveau le groupe montre là aussi qu'il évolue et nous gratifie d'un " Rock'n'roll outlaw " (Rose Tatoo) et " Nutbush City Limits " (Ike & Tina Turner). Autre évolution si l'on peut dire, est la reprise d'AC/DC choisie ce soir. En effet jusqu'ici on avait pu comprendre que le groupe était un " fervent défenseur " de la période Bon Scott (qui ne l'est pas ? …) Or ce soir pour clôturer le show (en compagnie des Tokyo Dragons) nous aurons droit à " You Shook Me All Night Long ". De même ce soir Ruyter ne prodiguera pas l'habituelle " turlutte " à une canette de bière ni ne finira en petite tenue. Séquence qui dans le passé pouvait être mis en parallèle avec le traditionnel strip d'Angus (qui certes a des formes moins agréables pour l'œil ;-).
L'ensemble ne serait il pas un appel du pied et un gommage des ressemblances évidentes entre les deux groupes en  prévision d'une éventuelle future tournée des boys ? (mais si mais si ils finiront bien par sortir de leur tanière et nous pondre un successeur à " Stiff Upper Lip ").
A confirmer lors du prochain show.
Il n'empêche qu'une fois de plus nous avons eu le droit à un concert carré, rock'n'roll à souhait et dégageant une bonne humeur contagieuse.
Il tarde déjà de les revoir.

Bertrand Renotte - Décembre 2005

http://www.nashvillepussy.com
http://www.spv.de/eng/artikel/nashvillepussy.html