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DAVE RILEY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 26 décembre 2005
 

Whiskey, Money & Women
(Fedora Records - Distribution Dom Disques - 2005) 
Durée 47'45 - 11 Titres

http://www.jazzdepot.com
http://www.domdisques.com

C'est un parcours bien étrange qu'à suivi Dave Riley tout au long de sa vie … Né dans le Mississippi en 1949, le jeune Riley a commencé la musique en apprenant le gospel puis s'est exilé à Chicago où il a découvert le blues et a rejoint les troupes américaines engagées au Vietnam avant de devenir musicien dans un groupe militaire qui lui permettra de rencontrer Albert King, Howlin' Wolf et Jimi Hendrix. Plus ou moins rangé des amplis à la naissance de son fils, Dave Riley a ensuite exercé le métier de gardien dans les quartiers de haute sécurité des geôles de l'Oncle Sam puis a repris une carrière de musicien professionnel pour agrémenter sa retraite. Accompagné de John Weston à l'harmonica, Sam Carr à la batterie et de l'héritier Dave Riley Jr. à la basse, le Vétéran enregistrait en 2001 un album partagé entre morceaux originaux et reprises …

Malgré sa relative jeunesse, Dave Riley a la voix éraillée de ces vieux bluesmen à qui on ne la fait pas, ceux qui se contentent d'une simple prise et d'un son le plus proche possible de la réalité pour leurs albums. Et force est de constater que si la spontanéité ne nous épargne pas quelques imperfections tant au niveau de l'accordage qu'à celui de la technique pure, c'est bien à elle que l'on doit toutes les couleurs qui ressortent d'un ouvrage d'une infinie chaleur et d'une grande richesse au niveau des mélodies en général et des guitares en particulier. Avec une grosse dizaine de titres qui invitent à taper du pied et à claquer des doigts, Riley s'impose parmi les grands noms du genre et confirme que son talent ne se limite pas à l'interprétation en nous catapultant quelques belles créations comme " Whiskey, Money & Women " ou encore cet amusant " Tribute " où il fait le tour de tous ceux qu'il n'est pas mais qui l'ont inspiré. Esthète dans l'âme, le brillant guitariste termine son album par une version très directe d'un des chefs d'œuvres de John Lennon, " Imagine ", et lui insuffle une nouvelle vigueur qui ne comblera sans doute pas tous les vieux fans du scarabée mais qui a le mérite de mettre à plat une vision personnelle du morceau qui tient bien la route. Bien fait !