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GENESIS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 09 décembre 2005
 

Genesis For Two Grand Pianos - Volume Two
(Musea - 2005) 
Durée 52'00 - 7 Titres

http://www.yngveguddal.com 
http://www.musearecords.com   

Il y a quelques années, Yngve Guddal et Roger T. Matte avaient mis le monde du rock progressif en émoi en lui présentant une relecture de certains titres de Genesis faite avec deux pianos de concerts. Devant un tel succès, les deux virtuoses norvégiens ne pouvaient que nous offrir une nouvelle livrée enregistrée en 2002 et 2003 dans l'auditorium de la prestigieuse Norwegian Academy of Music d'Oslo et agrémenter une fois de plus un tel hommage d'un artwork signé de la main experte de Paul Whitehead qui fut l'auteur des plus belles pochettes des pères géniteurs ces mêmes chefs d'œuvre. Là où les deux concertistes auraient pu lasser par manque d'audace ou simplement par redite, ils nous obligent à mettre une nouvelle fois un genou à terre avec un ouvrage particulièrement magistral !

Même pour ceux que les charmes d'un Steinway laissent de marbre, les versions réarrangées par Guddal et Matte de morceaux comme " Me And Sarah Jane ", " Blood On The Rooftops " ou " The Battle Of Epping Forest " ont de quoi surprendre ! Parce qui si l'essence même des morceaux est conservée et que les notes restent fondamentalement les mêmes, le résultat final est plutôt loin de l'idée de départ suivie par Genesis, du moins pour ce qui est de la forme. Plus que des pièces musicales tout bonnement revisitées, c'est un véritable dialogue qui s'installe entre les deux complices et chacun y va de sa petite touche personnelle pour sublimer telle ou telle partie, obligeant l'autre à une surenchère pour que la pression constante imposée soit maintenue. Outre une interprétation majestueuse, c'est tout le travail de réécriture et d'arrangement de la partition qui épate le plus tant il fait preuve d'une véritable passion pour les œuvres originales et d'une volonté de les sublimer en leur offrant de nouveaux atours au moins aussi élégants que les originaux. Un tel hommage comblerait de bonheur le plus blasé des groupes car plus qu'une reconnaissance par ses pairs, il représente avant tout aux yeux d'un public avisé une démonstration par l'objet qu'il y a bien eu de grands compositeurs après Beethoven ou Mozart … A distribuer impérativement dans toutes les écoles de musique !