vendredi, 09 décembre 2005 Univers de Pourris (Autoproduction - 2005) Durée 13'53 - 3 Titres
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Pour se présenter comme de parfaits disciples de Trust en 2005, il faut avoir de sacrés côtés conservateurs en magasin ! C'est pourtant ce qu'ont décidé de faire deux Luxembourgeois à l'esprit contestataire et à la langue bien pendue. Ne manquant pas de références quand il est question du répertoire des frères ennemis, Luss Briscolini (chant) et Steve Trzebanski (guitares) ont endossé les costards respectifs de Bernie et Nono et se sont fait aider par Paul Scholtes à la basse, Max Matgen à la batterie et Roll Rossi à la lead pour enregistrer un premier trois titres dans lequel transparaît plus que de raison un amour inconditionnel et un immense respect pour le mythe hard des années 80. Avec des mots qui ne sont pas les leurs mais avec une petite lueur au fond des yeux qui en dit long sur leurs motivations, Luss et Steve paient à leur manière un tribut fort honorable à leurs idoles !
En moins d'un petit quart d'heure, les plus grands standards des Parisiens se retrouvent embarqués au Luxembourg et, après être passés à la moulinette, ressortent sur trois titres où l'on retrouve pêle-mêle des bribes de " Police Milice ", " M. Comédie ", " Antisocial ", " Sors tes griffes ", " Préfabriqués ", " Les Sectes ", " Le Mitard ", on vous en passe et des meilleurs. Cela pourrait être ridicule, voire même pathétique, si derrière cette mixture à base de Trust avec de vrais morceaux de Trust dedans ne se cachaient un véritable jeu de guitare et un véritable sens de la composition, aussi inspirée puisse t'elle être. Là où de pseudos artistes reprennent régulièrement à l'emporte-pièce les grands titres de la chanson française, Haute Tension va plus loin et s'en inspire, de façon un peu voyante il est vrai, pour en faire de nouveaux brûlots imparables. Le résultat ne manque pas d'intérêt et " Démocratie ", " Etat de droit " ou " Univers de pourris " ont les arguments nécessaires pour séduire les vieux fans du bulldozer et même pourquoi pas de nouveaux. La contestation revient à la mode et au lieu de se plaindre éternellement d'une hypothétique carence en vrais groupes de rock en France (en existe t'il de faux ?), Haute Tension attrape des instruments et se met au service du gros son avec un maxi qui peut sembler un poil préfabriqué mais qui fait preuve d'un véritable instinct … de vie !
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