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MISSISSIPPI HEAT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 10 décembre 2005
 

Glad you're mine
(CrossCut Records - Mosaic Music Distribution - 2005) 
Durée 54'18 - 12 Titres

http://www.mississippiheat.net  

Comment ne pas s'attacher à un instrument aussi pratique que l'harmonica quand on a tant voyagé dans sa prime jeunesse ? Né en Israël de parents Belges et chrétiens, Pierre Lacocque a découvert le ruine-babines sur un jouet en plastique en Alsace alors qu'il n'avait que trois ans et n'est devenu musicien de blues professionnel que bien après 1969, quand il suivra ses parents à Chicago où son père est parti enseigner l'Ancien Testament au Chicago Theological Seminary. Très attiré par des artistes comme Muddy Waters, Elmore James, James Cotton ou Little Walter, Pierre Lacocque part à leur recherche mais ne trouve pour nombre d'eux que des souvenirs puisque beaucoup son déjà morts à cette époque. C'est la rencontre de Big Walter Hornton qui fera basculer sa vie, ce dernier lui transmettant le virus du blues. Exilé à Montréal pour y terminer ses études, il revient dans la Windy City où il rencontre sa femme et où il travaille dans un centre de santé mentale avant de former les Mississippi Heat et de commencer à écumer avec eux les festivals du monde entier …

Si le successeur de " Footprints On The Ceiling " se veut très blues dans l'âme, son tittle track servi en forme d'hommage aux 55 ans de mariage des parents Lacoque est pour sa part franchement rhythm'n'blues et soul. Conduits par l'harmonica enchanteur du frontman, les morceaux sont majoritairement de sa plume et si l'on croise bien en cours de route une sucrerie estampillée Leiber & Stoller (" I'm A Woman "), on se régale avant tout de la voix accrocheuse de la généreuse Inetta Visor et du jeu de guitare très inspiré de Steve Doyle qui se voit rejoint sur quelques titres par Carl Weathersby, un des désormais traditionnels invités des Mississippi Heats. Efficacité et tradition sont de sortie sur un album où les ivoires se font quelque peu discrets et où la slide ravit à plusieurs reprises mais aussi sur lequel pratiquement tous les courants du blues sont représentés puisque l'on y trouve, outre la soul et le rhythm'n'blues déjà évoqués, de belles démonstrations de Chicago blues, une blues ballade croustillante et même un titre un peu plus mystique où une pointe de gospel se laisse entrevoir. En plus des indispensables " Dirty Deal ", " Give Me Yo' Most Strongest Whiskey " ou " Real Sad Story ", on citera pour la fine bouche un hommage à Magic Sam donné sur " Where Were You " et une fusion entre deux genres pas si éloignés l'un de l'autre avec " Jamaican Night " qui a le mérite de bien décloisonner un ouvrage ample dans tous les sens du terme.