mercredi, 07 décembre 2005
PAPET J
AU BALTHAZAR – MARSEILLE
SAMEDI 3 DECEMBRE 2005
www.aubalthazar.com
http://papet-j.com
http://assochourmo.free.fr/index.php
 Certains samedis soirs dans l’année, c’est ragga balèti. Un sound system convivial où des toasters de tous les horizons se croisent et se recroisent dans un commun esprit de partage et de chaleur. Organisé par « Massilia chourmo » (chourmo = galère), l’association marseillaise de promotion de la culture occitane, ce balèti est avant tout une excuse pour se rencontrer et échanger autour d’une même envie.
L’occasion aussi pour les toasters présents sur scène de garder leur mécanique de tchatche bien huilée. Et parmi eux gravitent régulièrement autour de Massilia chourmo l’équipe des Massilia sound system. La scène du 3 décembre était d’ailleurs l’occasion pour l’un des fondateurs du groupe, Jali alias le papet J, de fêter et défendre la sortie de son premier effort solo, papet-j.com (en chronique dans le zicazine).
Et quelle bonne idée d’avoir choisi le Balthazar, la salle qui devait à l’origine accueillir le dernier concert de BB et ses Porte Mentaux sur Marseille. Dans ce petit café concert associatif, la place est restreinte, et la scène n’en est pas une ; plutôt un renfoncement élevé de 20cm par rapport au sol pour être clair. C’est un boui-boui tout ce qu’il y a de plus pittoresque. Voilà ce qui fait son charme, aucune tendance à l’asepsie mais une identité « brute ».
Deux platines, autant de micros et le Papet est lancé. Accompagné par Kafra, ancien sélecta du Massilia sound system, le maître de cérémonie lance son show sans prendre de risques en lâchant d’entrée son atout : une reprise de son groupe d’origine (« Qu’elle est bleue »). Pendant une bonne heure, c’est sur des beats drum & bass que Jali fait pleuvoir les mots.
L’occasion pour nous de vous offrir rien de moins qu’un scoop : on pogote aussi sur du ragga ! Ah ça, il n’est pas punk dans la forme mais dans le fond le père Jali. Déjà plus de vingt ans qu’il fait bouger les foules et éveille les consciences en mêlant aux thèmes légers des idées sérieuses. Des méthodes déjà rudement éprouvées. Et nul doute qu’il pourrait faire remuer les fosses quel que soit le style musical choisi.
D’ailleurs, peut être pourrons-nous un jour témoigner de danses sauvages sur un style musette.
On crie, remue mais surtout on échange pendant ces ragga balèti. Comme pour les textes chantés sur scène, on y parle de tout ce qui peut nous passer par la tête : société, amour, orgies musicales ou problèmes séculaires. C’est comme une petite fenêtre qu’on ouvrirait vers son prochain autant que sur le monde. Et ce que nous y avons vu, entendu et goûté ne nous donne qu’une envie, vous conseiller de nous suivre pour la prochaine édition. Peut être pourrez vous nous aider à comprendre pourquoi tout le monde, pour se dire au revoir use et abuse de ce simple mot : aïoli !
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