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BIOCIDE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 05 novembre 2005
 

Le syndrome de Meurfy
(Narkosia Production - Active Entertainment - 2005) 
Durée 47'30 - 11 Titres

http://www.biocidelesite.com
 
L'année 2002 nous avait apportés " Narkosia ", le premier album de Biocide, et avait été l'occasion d'inventer un nouveau terme pour définir la musique des Marseillais : psychegroovecore … Trois ans plus tard, 200 concerts dans les jambes et un nouveau batteur en magasin, les Massaliotes remettent le couvert en ajoutant la finesse à leur énergie et en délaissant certaines de leurs facettes metal au profit d'un retour aux racines du rock. Au décalage du premier opus s'adjoint une recherche musicale que l'on pourrait presque taxer de direction emo-pop avec un poil de noise dedans. Surprenant puisque si les onze titres dont se fend aujourd'hui Biocide n'ont plus grand chose à voir avec la mixture originelle du combo, l'identité première du groupe phocéen est pourtant conservée. Une sorte de changement dans la continuité, dans l'évolution …

Embarqué sur le cliché du quidam un peu chiche qui se prend pour un super héros, Biocide nous présente un album non seulement musicalement accompli mais en plus très amusant conceptuellement car plus les morceaux défilent, plus le personnage de " Meurfy " évoque des personnages existants … Biocide aurait souhaité faire un album parodiant nos politiciens les plus en vue de façon intelligente et discrète qu'il ne s'y serait pas pris autrement ! D'une fraîcheur et d'une originalité particulièrement intéressante, " Le syndrome de Meurfy " s'offre quelques road movies bien ficelés comme " 60 Floors To Learn How To Fly ", " My Memory Is Woolly " ou " Voices " et mélange riffs saignants, rythmiques ingénieuses, voix atypiques et instrumentations mesurées pour en arriver à une rondelle où la profondeur et la sensualité sont les deux fils conducteurs. Décousu en apparence, l'album est en réalité très homogène si on l'appréhende comme une histoire, certes tumultueuse, qui conduit le personnage central d'un point A à un point B, de " Meurfy " à " Sue Helen " … Une œuvre que l'on aurait sans doute pu voir naître chez King Crimson ou chez Pink Floyd tant elle est humainement et techniquement aboutie. Bravo !