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PAUL PERSONNE / BIG DEZ à VAUREAL (95) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 16 octobre 2005
 

PAUL PERSONNE - BIG DEZ - SEBAN
10ème FESTIVAL BLUES ET HARMONICA
COMPLEXE MARCEL PAUL - VAUREAL (95)
LE 15 OCTOBRE 2005

 

Pour la seconde journée de son 10ème Festival Blues et Harmonica, Vauréal déplace traditionnellement son public vers le Complexe Marcel Paul, un grand gymnase qui permet d'accueillir une belle scène et de charger les gradins de façon conséquente pour une tête d'affiche qui ne manque pas de faire le plein à chaque fois. Un peu essoufflé par une tournée de plus de deux ans et par un récent passage à quelques lieues de là dans le cadre de Blues en V.O., Paul Personne parviendra néanmoins à attirer une foule convenable de fidèles pour une soirée qui s'annonce brillante … Croisé dans la salle aux côtés de Phil Fernandez, Phil Almosnino nous annonce la bonne nouvelle du jour puisque le Wampas nouveau est en boite et qu'il sortira en mars.

Intronisé par un présentateur qui nous servira un " best of " de ses gags et boulettes tout au long de la soirée, Seban, vainqueur du tremplin jeunes talents et " seul groupe sur les trois découverts hier à proposer ses propres compositions (sic) " viendra nous jouer en guise d'apéritif les trois titres qui lui ont permis d'obtenir la victoire. On redécouvre dans un nouvel ordre " L'enfer rouge ", " Mes sentiments " et " Une larme ", on se reprend en pleine face le génial chorus d'harmonica qui ponctue cet ultime titre et on y gagne même un rappel avec " Aime moi ", un morceau blues folk sur lequel le public donnera de la voix et tapera des mains. Nullement complexé par la taille de la scène ou par la quantité de public, Seban s'en sort avec les honneurs et laisse planer derrière lui quelques beaux espoirs quant à son avenir …

Transition rapide de notre ami présentateur qui vient nous annoncer la suite en nous rappelant que Phil Fernandez est un enfant des Mureaux (zut, il commençait à oublier …) et que l'harmoniciste Marc Schaeller vit à Cergy mais surtout que leur deuxième album " Night And Day " (sic) a été enregistré à Austin (Texas) et c'est parti pour le gros son made in Big Dez avec un " Strange Habit " sur lequel le génial Bala Pradal nous gratifie d'un solo d'orgue qui part crescendo pour lancer un chorus d'harmonica à la Nine Below Zero. En route pour une petite heure de blues rock musclé, Vauréal marquera quelques escales par les incontournables " #2 " et " Even Me " mais aussi par deux reprises de BB King, " Never Make A Move Too Soon " et " Beautician Blues " qui dérouleront le tapis rouge pour le tittle track de l'album, l'impressionnant " Night After Night ", servi dans une version épique avec en prime la présence de Rodolphe Dumont en guest à la guitare pour un final de folie. Un petit rappel dédié à Little Milton et Big Dez nous quitte, laissant à la salle le temps d'aller se désaltérer avant la suite des festivités.

Nouveau groupe, nouvelle gaffe … On apprend que Paul Personne a puisé ses influences dans la chanson française de gens comme Bob Dylan (sic) et les Rolling Stones (re-sic). Trêve de plaisanterie, notre guitar hero à la Française arrive en scène et nous sert presque mot pour mot le set classique de toute la tournée, celui du départ en acoustique avec " Barjoland ", " Ca va rouler " et " Quelqu'un appelle ", celui de la suite en électrique avec les standards des anciens et des nouveaux temps. Mécanique bien huilée, le show Paul Personne s'offre les traditionnels gimmicks inhérents à chaque sortie de la bête, les duels parricides entre Jeremy Fender et Paulo Gibson, les élucubrations de pedal steel guitar d'un Claude Langlois toujours aussi en forme, la rythmique carrée et efficace de Jeff et Fred, les tambourins et chœurs de Gloria … Paul a arrêté l'harmonica là où Dylan l'a commencé, c'est lui qui le dit, mais le festival étant dédié au ruine babines, il s'en offre quelques petites descentes pour faire local. Ca fonctionne avec des hauts et des bas, des moments pop et des moments blues, les bombes " J'me taille ", " Aphonie cérébrale " ou " Le bourdon ", les titres plus alambiqués comme " Big Blues " ou " Zic ", les soli individuels un brin démonstratifs qui lassent ou qui réjouissent, c'est selon … Après quatre vingt dix minutes d'un set qui connaît quand même quelques longueurs, Paul et consorts quittent une première fois la scène et reviennent pour nous servir l'écologique " Visions " et le sentimental " Vue hier soir " en premier rappel, le second se voyant écourté en raison de l'heure tardive et se limitant à " C'est la vie qui m'a fait ", le gros rock qui clôture traditionnellement les concerts de cette tournée. Si les habitués regrettent un peu l'absence d'originalité dans une set list où quelques reprises sur lesquelles Paulo se montre généralement habile seraient les bienvenues, le public venu au festival " par habitude " semble enchanté de sa soirée. Sur scène, les musiciens prenaient du plaisir … Que demander de plus ?

Le Festival Blues et Harmonica clôture cette édition anniversaire sur quelques mots de son présentateur qui nous invite à revenir dans deux ans pour la onzième édition mais aussi l'an prochain pour le concert intermédiaire qui tient les foules en haleine. Organisée à la perfection, cette manifestation a réussi à satisfaire un quartier, une ville, un département … Connus ou inconnus, les groupes qui s'y sont succédés ont montré la même bonne humeur et la même bonhomie tant le plaisir de jouer ici était réel. C'est aussi ça un grand festival !

Fred Delforge - octobre 2005