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NOSFELL - LES IDIOTS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 25 septembre 2005
 

NOSFELL - LES IDIOTS
LA CLE DES CHAMPS - PLAISIR (78)
24 SEPTEMBRE 2005

 


L'atmosphère est quelque peu étrange ce soir à la Clé des Chants car outre le fait que l'on nous annonce une soirée de Rock Onirique Déjanté, c'est aujourd'hui la première soirée de la dernière saison de la salle, la Clé étant appelée à disparaître à l'été 2006 pour aller s'exiler vers des endroits plus propices à l'exercice des musiques amplifiées …

Musiciens du cru, Les Idiots vont se charger d'ouvrir la soirée devant un parterre garni de leurs fans et amis et ne manqueront pas de nous en mettre plein les oreilles avec un mélange à base de chanson rock sur lequel se pose une voix écorchée portée par un brin de psychédélisme et par un jeu de guitare minimaliste mais ô combien efficace ! Menant rondement leur set, Les Idiots vont se livrer à une montée en puissance progressive qui les conduira à des sommets avec leurs propres compositions en Français parmi lesquelles on retiendra, pour n'en citer que quelques-unes, " Un oubli " ou encore " Petit garçon " qui viendra mettre un terme à une prestation d'une cinquantaine de minutes fort appréciée des connaisseurs mais aussi des néophytes. Les Idiots ont fait le monde afin que les sages puissent y vivre … A méditer !

C'est accompagné de son complice bassiste et violoncelliste Pierre Lebourgeois que nous avions remarqué l'an passé en compagnie de Bertrand Belin que Nosfell fait une entrée discrète en scène, installant lui-même son plateau et se positionnant au milieu d'un espace exigu et dépouillé de lights pour venir conduire un voyage initiatique qui nous fera prendre la Clé des Champs pour rejoindre Klokochazia, le monde imaginaire dont il est à la fois le guide et le maître … Le manque de place réduit considérablement la gestuelle traditionnelle de Nosfell, ce dernier se restreignant à un mouvement horizontal par manque de profondeur et souffrant qui plus est de l'absence d'un éclairage digne de ce nom qui paralysera non seulement les photographes mais également les spectateurs du fond de la salle qui ne distingueront que la forme du chanteur dans un contre-jour qui aurait pu faire son effet dans des conditions plus adéquates. Rencontre de sonorités acoustiques et électriques mais aussi de morceaux calmes et d'autres plus remuants, la musique de Nosfell s'appuie sur les samples permanents auxquels il se livre et pour lesquels il montre une aisance impressionnante, parvenant à obtenir un résultat exceptionnel et à laisser croire qu'il est entouré d'un véritable big band. Nosfell ne laisse personne indifférent et si ceux qui détestent quitteront rapidement les lieux, c'est une foule compacte et chaude en totale communion avec lui qui restera jusqu'au bout d'un concert auquel il ne manquera qu'un second rappel pour finir de rassasier son monde. 

Un dernier tour dans la salle et il est temps de quitter Klokochazia pour revenir sur terre après un concert qui ne manquera pas de donner envie à ceux qui ont accroché au concept de venir s'en mettre plein les yeux et les oreilles en octobre à La Cigale où Nosfell devrait disposer des conditions optimales pour donner un show à 200%  comme il en a l'habitude … 

Fred Delforge - septembre 2005