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HELLOWEEN pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
mardi, 13 septembre 2005
 

HELLOWEEN
Interview exclusive

« Pouvoir attirer l’attention des gens sur quelque chose de spécial avec juste un simple titre, c’est simplement parfait »

Le quintet phare du courant speed métal revient avec un nouvel opus qui va faire couler de l’encre. Référence à leur apogée commerciale, ce nouveau « Keeper of the seven keys » fait se poser des questions sur la santé du groupe. L’envie de coup médiatique est trop évidente. Il nous fallait des éclaircissements et c’est Andi Deris, le chanteur du groupe qui nous a honnêtement guidé vers ce que propose le groupe en 2005, dix-neuf ans après le premier « Keeper… ».

“Keeper of the seven keys, the legacy” est représenté avec ce très bon premier single, “Miss God”. J’ai pu voir le vidéo clip et j’ai eu une révélation : tu es un acteur né Andi ! (rires) Tu n’as jamais pensé à une reconversion dans le cinéma ?
Ca sonne bien en tout cas ! C’est toujours un rêve…Qui n’aimerait pas être un acteur ? Ou tout du moins s’y essayer. Et si on est trop mauvais on se dit au revoir et merci avant de reprendre le cours normal des choses. Faire des video clip ou jouer dans des films amateurs comme j’ai pu le faire représente une grosse part de fun.

Sera t’il programmé sur des chaînes de télévision musicale ?
Oui mais il sera diffusé une fois par semaine, au beau milieu de la nuit. En fait, tout dépendra du pays. Certains comme le Japon ou l’Amérique Latine sont plus friands de métal classique.

Vous avez eu de gros succès dans les années quatre-vingt au Japon. Vous êtes toujours bien vendus là haut ?
Le Japon a toujours été un marché friand de métal classique. Et il le sera toujours ! Ils aiment les vieux héros et il est désormais difficile de devenir un héros pour un jeune groupe au pays du soleil levant. C’est très dur d’y obtenir un disque de platine.

Avec les deux premiers chapitres du « gardien des sept clés », Helloween est devenu très populaire aux états unis. Vous y avez vendu plus d’un demi million d’exemplaires. Reprendre cette enseigne fétiche n’est-il pas qu’un simple coup marketing pour reconquérir le marché américain ?
C’est vrai que c’est un argument car avec ce titre, des gens vont l’écouter. Quand on le prononce, il va en interpeller certains qui vont se dire : « Hé, attends une minute, je connais ça ! ». Pouvoir attirer l’attention des gens sur quelque chose de spécial avec juste un simple titre, c’est simplement parfait je pense. On aurait été stupides de le considérer comme un album normal. Il est spécial, c’est pour ça qu’on a fait un disque pour fans de la première heure et un second pour les nouveaux arrivants.

Votre nouvel album studio sera pour la première fois un double album. A l’époque des premiers « Keeper… », le groupe voulait déjà les sortir en un seul et même album. On le leur avait refusé et c’est ainsi que le tout est sorti en « part 1 » et « part 2 ». Comment avez-vous œuvré cette fois-ci auprès de la maison de disques pour obtenir cette sortie en deux disques ?
En 2005, pour SPV, c’était faisable. En 1986, la maison de disques avait peur de vendre un double album pour un prix quasiment double. Le vinyle coûtait très cher à la manufacture comparé au CD. De nos jours, ajouter un second disque ne coûte quasiment rien, tout juste trente centimes d’euro. On nous dit qu’avec un double album on a moins de chances de monter dans les charts mais actuellement on s’en fout tu sais. Je reste néanmoins très heureux que SPV ait décidé de se lancer ainsi avec nous.

Il y a-t-il une mythologie derrière le titre de « Keeper… » ou est-ce seulement un nom d’album comme « Chameleon » ?
Non, c’est vraiment une histoire dont on a rouvert le livre. Dans le monde du gardien des sept clés, une clef a été dérobée par une poignée d’hommes, de véritables brebis galeuses qui l’ont vendue au diable. Donc, la bataille reprend…On a voulu reprendre l’histoire maintenant car il se passe dans le monde réel exactement la même chose que dans celui du gardien des sept clés : une brebis galeuse trahit le monde par cupidité. La clé de la culpabilité est une des plus importantes. Et quand elle a été utilisée, le Diable revient sévir sur le monde à nouveau.

Tous les titres forment une seule et même histoire ?
L’histoire est principalement représentée par six titres. Les autres s’y emboîtent mais peuvent être prises totalement à part. Par exemple, pour « Mrs God », elle représente une question que l’on s’est posée à savoir si Dieu existe. Et pourquoi ne met-il pas un terme à toute cette merde sur terre ? Et Markus à eu une idée : « C’est une femme ! C’est pour ça qu’elle n’a pas le temps de s’occuper de nous : il lui faut s’occuper de son brushing, de sa manucure… ». C’est une réponse amusante à une question sérieuse mais il fallait l’apporter. Cette question revient sur « King for 1000 years » et « Occasion avenue » de manière plus sérieuse. On a voulu contraster en apportant du grave et du léger.

Le sous-titre est « the legacy », le testament. Vous voulez mettre une fin à quelque chose ?
Par là on voulait dire que ce n’est pas un « Keeper n°3 » car l’histoire originale a déjà eu une fin. Dans le n°2, la bataille est terminée, le monde a triomphé. C’est juste une autre bataille pour le gardien qui doit récupérer la clé de la cupidité qui a été vendue au Diable.

Dessus vous innovez également avec un duo. C’est Candice Night, ancienne choriste pour Deep Purple et chanteuse de Blackmore’s Night, qui vous accompagne sur la balade « Light the universe ».
J’ai eu l’envie d’être relayé avec une voix féminine sur ce titre. On a trouvé Candice et tout a été très facile vu que Blackmore’s Night est signé chez SPV.  Et comme elle a adoré le titre, c’est allé encore plus vite.

Vous avez fait plus de la moitié de vos albums avec Tommy Hansen. Ca n’a pas été dur de changer de producteur ?
Si bien sur. Mais psychologiquement ça a été plus difficile de terminer la relation avec Tommy que d’aborder celle avec Charlie. Pour un producteur, il faut absolument gagner la confiance du groupe, montrer que vous êtes le seul et l’unique à l’instant présent capable de bien transcrire les idées sur bandes. Tout cela se construit petit à petit avec le temps. C’est comme avoir un nouveau membre dans le groupe. C’est le temps qui vous prouve que c’est le bon gars.

Comme pour votre nouveau batteur, Dani Löble ?
Tout a fait. Mais pour lui, ça n’a pas été une surprise. On le connaissait déjà, c’est un batteur d’enfer qui jouait avec Rawhead Rexx. Mais comme on n’est pas du genre à briser des groupes on a fait appel à Stefan (Schwarzmann, l'ancien batteur d'Accept, qui est d’ailleurs reparti avec eux, ndlr). Quand Dani en a eu fini avec son groupe, ça a été plus facile pour nous de lui demander de nous rejoindre.

C’est là votre troisième collaboration avec le producteur Charlie Bauerfeind. Qu’apporte t’il au groupe ?
Il nous pousse à donner plus et il a notre totale confiance. Il a toujours des idées et sait bien arranger les notre. C’est comme un affranchi, un parrain  de la mafia qui a un œil sur tout et sait exactement ce qu’il se passe de bout en bout. On est prêt pour un autre album avec lui !

http://www.helloween.org/
http://www.spv.de


Propos recueillis par Stéphane Burgatt – Septembre 2005