Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

KING'S X pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
mercredi, 07 septembre 2005
 

KING’S X

"Une fin à la John Lee Hooker me semble assez envisageable"

King’s X, trio texan foncièrement rock auquel certains attribuent la paternité du grunge, revient avec « Ogre tones ». Cet opus, leur douzième, est définitivement à la hauteur de leurs ambitions. Et peut être cette fois ci pourront ils toucher du doigt cette notoriété publique qui leur échappe de peu depuis trop longtemps déjà. Pour se faire une idée quant à la teneur de ce nouveau cru, nous avons interrogé Doug Pinnick, charismatique bassiste de ce trio de rois sans nom.

Afin de promouvoir votre nouvel album, « ogre tones », vous vous appuyez sur le single « Alone ». Le clip, dans lequel vous êtes accompagnés par de superbes créatures se faisant un malin plaisir à danser langoureusement, est d’ailleurs diffusé sur MTV. Faire ce genre de vidéo est-il le seul moyen de passer à la télé de nos jours ?
On ne va pas dire que c’est le seul moyen mais il faut avouer que ça aide bien (rires). Et puis bon, soyons honnêtes, on voulait se faire plaisir également. Nous les avons réclamées nous même ces jolies filles et on était assez content de les avoir avec nous le temps du clip. Elles sont belles mais sont totalement hors contexte avec le clip…just for fun !

Revenons à l’album. Il y a un gros travail sur le chant. Vous vous relayez énormément sur les harmonies vocales et chantez beaucoup tous les trois ensemble. Ca donne un chassé croisé organisé. Vous avez eu du mal à obtenir quelque chose de cohérent ?
Ca n’est plus difficile maintenant. A nos débuts on avait du mal à équilibrer tout ça. Mais après toutes ces années ensemble, la mécanique est bien huilée. Donc maintenant tout ça est très facile à obtenir, on se connaît tellement bien. En pratiquant tu deviens meilleur, il n’y a pas de secret.

Cela fait vingt-cinq ans que vous tournez ensemble et « Ogre tones » est votre douzième album. Si on compte en plus les projets solos et autres participations, le travail de studio ne devient-il pas un peu ennuyeux à force ?
Pas pour le moment en tout cas. C’est un exercice que j’apprécie énormément. Je suis toujours heureux d’aller en studio. Ce qui ne veut pas dire que je n’apprécie pas la scène et les rencontres avec le public pour autant.

Le titre de cet album devait au départ être « Landscape » (paysage)...
C’est tout simple, j’ai trouvé ce titre et l’ait accolé à l’album (cf. la pochette) car je trouvais qu’il correspondait tout à l’idée d’évasion que je voulais. Malheureusement, la maison de disques n’a pas été de mon avis. Ils ne trouvaient pas ce titre assez excitant et on en est arrivé à  « ogre tones » (tonalités d’ogre), qui leur convenait parfaitement.

Depuis le départ la composition du groupe n’a jamais changé. Quand on voit tous ces splits autours de conflits d’intérêts et de problèmes d’ego, on ne peut s’empêcher de se demander quel est votre secret ?
Je pense que si tant de groupes splitent, c’est qu’ils ne s’aiment pas humainement parlant. Nous on se connaît et on s’aime depuis nos chères années d’étudiants. On est en quelque sorte mariés pour le meilleur et pour le pire. Il faut savoir rester humble, franc et honnête dans une relation de ce type.

Tu n’es pas seulement bassiste mais également guitariste ; instrument avec le quel on ne te vois jamais évoluer. Lequel des deux a été ton premier amour ?
J’ai grosso modo appris à jouer des deux à la même période. La seule différence est que pour la guitare, j’ai appris à la légère, pour rejouer les titres qui me plaisaient et pour composer également. J’ai un réel amour pour la basse, les sensations qu’elle procure, ses sonorités…et ça a toujours été ainsi. J’ai appris à maîtriser cet instrument avec le plus grand sérieux.

Et qu’en est-il du chant ?
J’y suis arrivé par hasard. Je ne prétendais pas être un chanteur au départ mais les gens aimaient ma voix et m’ont ainsi poussé vers ce poste.

Ton chant laisse d’ailleurs filtrer des influences diverses dont celle de la musique noire…
Oh, merci beaucoup (visiblement ému)…J’ai beaucoup été influencé par des gens comme Aretha Franklin, Stevie Wonder et la motown en général durant mon enfance. Puis est venu le rock avec des gens comme Led Zeppelin, Jimmy Hendrix etc.

Sans vouloir t’offenser, votre formation a pas mal de kilomètres au compteur, vous comptez persévérer jusqu’à quand ?
Jusqu’à la fin ! (rires) Jusqu’au dernier souffle. Une fin à la John Lee Hooker me semble assez envisageable.

http://www.kingsxonline.com/
http://www.insideoutmusic.com/

Propos recueillis par Stef Burgatt – Août 2005