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THE ARRS pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
vendredi, 19 août 2005
 

THE ARRS

"On fait en sorte que nos prestations scéniques soient toujours un minimum destructrices"

Ils aboient sur disque mais c’est sur scène que The ARRS mordent. Exploitant un son métal teinté de hardcore – à moins que ce ne soit l’inverse – ce jeune groupe à déjà exposé sa fougue jusqu’au Furyfest 2005. Leur premier – réel - effort studio, « …et la douleur est la même » s’ajoutant à toutes ces promesses scéniques, il sera bientôt temps pour vous de décider de leur trajectoire.
Alors, future lanterne de la scène métal française ou simple feu de paille ?

www.thearrs.com

The ARRS voit le jour en 98. Première démo en 2001, on est alors en pleine vague new metal. Stratégiquement, comment avez-vous, à l’époque, abordé vos compos pour vous démarquer de tout ce flot de groupes qui arrivait ?
Quand nous avons fait la démo, nous étions dans une époque transitoire musicalement parlant.  Ceci dans le sens où nous jouions déjà depuis trois ans ensemble…et que nous jouions tout court de nos instruments d’ailleurs ! On mélangeait plusieurs styles allant du métal au punk avec des passages – parfois – chantonnés si possible. Et à côté on écoutait beaucoup ces styles de musique. Donc au début on jouait ce que nous arrivions à faire, dans les limites de nos capacités. Et en 2001, en ayant gagné de l’expérience et en travaillant plus sérieusement, on a réussi à se tourner vers le style de musique que nous voulions réellement jouer. A savoir un hardcore assez métallique. Et c’est en ça, avec ce penchant hardcore, que nous avons essayé de nous démarquer pendant la vague néo.

Vous débarquez avec ce nom, the A.R.R.S, qui est un sigle pour « the Alien’s Right Respect Sect », soit « la secte du respect du droit des étrangers »…Ce nom est parti d’un délire ou vous aviez autre chose en tête ?
Par étranger on parle de l’entité humaine. Le respect de toutes les entités existantes. Au départ c’est vrai que c’est parti d’un délire mais au fur et à mesure de notre évolution, la signification que nous lui donnions a changée.

En tout cas, maintenant, on ne voit plus que le sigle et il faut dire que commercialement c’est bien plus évident que sa signification originale.
Oui, c’est tout simplement pour ça que maintenant on s’en tient à « the ARRS » et basta !

Votre démo « condition humaine » se vend à un peu plus de 1000 exemplaires, ce qui est encourageant pour un début. Mais c’est la scène qui s’est avérée comme meilleur vecteur pour diffuser votre nom et votre musique. A partir de ça, est-ce que vous vous estimez et assumez un statut de « groupe de scène » ?
C’est vrai que c’est ce que l’on peut revendiquer puisque c’est là que l’on se sent le mieux. C’est notre exutoire. C’est là que l’on a envie de donner notre énergie et là qu’on essaie de balancer le plus de choses le plus sincèrement possible. C’est là où l’on s’exprime le plus.

Votre dossier de presse tartine généreusement sur vos qualités scéniques. Alors elles ont quoi de spéciales ces prestations ?
A partir du moment où nous sommes rentrés dans notre musique, il y a des coups de pieds et des manches de guitare qui volent. On est emportés par ce que l’on joue et on ne fait plus attention à ce qui se trouve autours. Il n’y a aucune retenue. On fait en sorte que nos prestations scéniques soient toujours un minimum destructrices.

Quand vous assurez l’ouverture de gens comme ETHS ou Noxious Enjoyment, qui sont de votre génération et qui ont débuté dans les mêmes périodes mais qui ont déjà une avance – toute relative soit-elle – sur vous, que ressentez vous ? De la jalousie, de l’envie de foncer encore plus pour les rejoindre..?
De la jalousie non. Ce sont des gens que l’on connaît et que l’on respecte énormément. Par exemple, Cachou de Noxious, c’est quelqu’un de très influent vis-à-vis de nous. C’est presque notre Yoda. On est plus contents pour eux qu’autre chose. En France on a plus le réflexe de dénigrer ce qui marche plutôt que d’encourager. Alors moi je choisis la seconde solution.

Comme ces groupes, êtes vous, vous aussi, présents sur un collectif ?
Non, n’est pas « collectivisés » actuellement. Par contre, à nos débuts, on a fait partie d’une association en Seine Saint Denis, « hard évolution ». Ils nous ont aidé à trouver des dates à nos débuts. Ensuite, on s’est toujours débrouillés par nous-mêmes même si il y a déjà eu des idées de s’associer avec d’autres groupes. Mais rien ne s’est jamais fait.

Vous remportez ensuite le tremplin « ondes de choc » de roadrunner records. Est-ce cet événement qui vous a fait signer ?
Ca y a certainement contribué mais on ne peut pas tout expliquer par cette victoire. C’est plus sur le travail fait ces dernières années qui a fait notre évolution et qui a fait que de plus en plus de gens s’intéressaient au groupe et venaient aux concerts. On a pas mal été servis par les dates de l’Elysée Montmartre et de la Locomotive (avec ETHS d’ailleurs) où les gens suivaient pas mal notre musique alors que nous étions loin de la tête d’affiche.

Et de là on se retrouve à la rentrée 2005 avec une signature et un premier album, « …et la douleur est la même ». Par ce titre, vous faites référence aux conditions d’enregistrement vécues ?
Non, non (rires). C’est une suite logique à la première démo (« condition humaine »). Ce titre a été choisi parce que ce que nous dénoncions dans notre premier effort n’a toujours pas changé. Les gens n’ont toujours pas compris. La suite logique à la condition humaine, c’est que la douleur est la même.

Contrairement au laisser actuel concernant le design des albums, vous affichez un design tout à fait intéressant avec ce visage sculpté à l’esthétique quasi religieuse.
C’est Megdo (www.megdo.com), un ami à nous qui s’en est occupé. Il s’est pas mal pris la tête sur le design de la pochette car nous avions tous des idées bien arrêtées concernant ce que nous voulions. Et il s’en est très bien sorti, cette couverture est vraiment bien travaillée.

Vous vous exprimez an français, contrairement à bon nombre de vos collègues qui préfèrent le côté « rond » de la langue Anglaise, pour crier. C’est, on l’imagine, pour être mieux entendu. Ainsi, quels sont vos leitmotivs ?
C’est en général toutes les erreurs du genre humain, toutes les choses dont il ne se rend pas compte. On parle aussi de la passion de la musique, de la puissance (ressentie par le chanteur) de l’écriture. Ce sont souvent des textes sombres mais toujours avec une petite note de positivisme. On pense qu’il y a toujours un espoir.

Propos recueillis par Stéphane BURGATT – juin 2005