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OBERKAMPF pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 05 mai 2003
 

Animal factory
(Enrage Production - Tripsichord - 2003) 
Durée 48'57 - 12 Titres 

http://www.oberkampf.net

Légende vivante du punk rock français, Oberkampf sort de la tanière où il s'était retranché et viens nous asséner une grosse dose de décibels … Il a coulé de l'eau sous les ponts depuis mars 2001 et le mémorable concert du Bataclan immortalisé par FGL. Exit Pat Lévy, remplacé à la basse par K.Ta, confirmation pour Nirox à la batterie, X.Moul aux guitares et bien entendu Joe Hell au chant, dernier rescapé de la formation originale. Oberkampf persiste donc, et signe sa reformation par un nouvel album studio, digne successeur du " P.L.C. " de 1983 et des " Cris sans thèmes " de 1985. Au passage, Oberkampf débarque chez Enrage Production, preuve s'il en est de son désir de venir grossir les rangs de la crème des artistes rock contemporains. Résurrection donc, et c'est tant mieux car si Oberkampf n'avait pas existé, la face du rock n'aurait sans doute pas été la même …

Punk pour un jour, punk toujours ! C'est ainsi que se résume " Animal factory " tant les titres qui le composent sont des instantanés. Chaque morceau, du début jusqu'à la ghost track, est un tube en puissance, taillé dans le marbre et façonné dans le plus pur style de ce qui a fait la légende du groupe. Joe Hell se fend de ses sempiternels " 1, 2, 3, 4 … ", sa voix se module, se fait oppressante, impertinente, agaçante, pénible même parfois. Un délice ! A ses côtés, la section rythmique donne le meilleur d'elle-même pour assurer une puissance (dé)raisonnable, X.Moul aligne les stères à grands coups de tronçonneuse … Ca pète du feu de dieu et putain que c'est bon ! Groupe aussi engagé qu'enragé, Oberkampf y va de ses couplets incisifs et on se lèche les babines à l'écoute de ces hymnes que ne manqueront pas de devenir " Montrer les dents ", " J'aime pas ", " Happy Birthday " et tant d'autres … Couplet opportuniste avec la doublette " Il tombe des larmes " - " Manhattan " diront certains, versets liturgiques corrosifs avec " Un étranger ", " La race des fous ", " Radio Ganja " ou " Miss tatoo " crieront les fidèles … Que l'on adhère ou non au projet Oberkampf, que l'on aime où que l'on déteste Joe Hell, une chose est certaine, on ne pourra pas lui enlever son talent et on ne pourra pas dire que cet " Animal factory " n'est pas un putain d'album de punk rock. A ne surtout pas manquer !