mardi, 09 août 2005
Seconde lumière
(Rev' Prog - 2004)
Durée 60'55 - 10 Titres
http://www.ex-vagus.com
 Formation taillée dans la veine des King Crimson, Dream Theater, Pink Floyd ou bien évidemment Ange, Ex-Vagus joue un rock progressif puissant depuis une dizaine d'années. Apôtre des albums conceptuels, le groupe isérois a créé son premier opéra rock, " Par delà les légendes ", dès l'an 2000 et a depuis eu le plaisir de jouer en ouverture de Barclay James Harvest, Focus, Ars Nova et la joyeuse troupe de Christian Décamps. Quatre ans plus tard naît " Seconde lumière ", un nouvel opéra rock qui, outre les talents de Xavier Le Loupp (guitare), Eric Vedovati (chant), Dominique Barboyon (claviers), Thierry Lesaffre (batterie) et Loïc Consolin (basse), s'offre l'intervention de moult comédiens et fait appel à une brillante scénographie et à une création de lumières originale … A défaut de découvrir les images, on goûte déjà au son !
Terre, an 2257 … Amy Sundance, l'héroïne de l'épopée, est une jeune martienne qui exerce la profession de tueuse à gage et qui vient traquer sa prochaine victime, contrainte d'arpenter égouts et autres endroits mal famés à la recherche du traître Doto qui n'est autre que l'homme qu'elle aime ! Situation cornélienne … L'amour sera t'il plus fort que le devoir ? C'est avec cette question qu'Ex-Vagus va s'efforcer de nous tenir en haleine tout au long d'une heure marquée par une musique structurée à outrance et par une interprétation dont l'éloquence n'a d'égale que la maturité dont la mise en place fait preuve. Portée par une impressionnante dualité entre les claviers et les guitares, la voix est un véritable régal qui se voit décuplé dès que les chœurs d'Anaïs Laugier se font présents. Plus qu'une simple comédie musicale de province, " Seconde lumière " est une œuvre digne de Broadway qui ne demande qu'à séduire à grands coups de " Sur le tarmac ", " Maraudeur ", " Cité globale " et autres " Anamée ". Deux doigts de science-fiction pour le modernisme, une grosse larme de prog pour la mise en bouche … Rien de tel pour séduire imbibés angéliques et autres amateurs de mélodies grandiloquentes, d'autant qu'elles sont merveilleusement mises en valeur par un son colossal qui résulte en partie du mastering de l'orfèvre Jean-Pascal Boffo ! Et comme il se doit, l'amour l'emporte à la fin tout en faisant en sorte que l'honneur soit sauf. Une bien belle histoire merveilleusement contée …
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