dimanche, 31 juillet 2005
Soft dangerous shores
(Cooking Vinyl - Wagram - 2005)
Durée 41'04 - 11 Titres
http://www.chriswhitley.com
 Cela fait maintenant une douzaine d'albums que Chris Whitley arpente les routes du monde avec sa musique … Posé en Allemagne pour les besoins d'une section rythmique germanique devenue incontournable depuis " Hotel Vast Horizon ", le chanteur et guitariste retrouve Heiko Schramm à la basse et Matthias Macht à la batterie mais aussi Malcom Burn aux claviers, un vieux complice perdu de vie depuis près d'une quinzaine d'années qui profitera de ces retrouvailles pour produire l'album à Kingston. Se mettant une fois de plus à nu dans ses chansons, Chris Whitley nous propose un ouvrage très personnel qui reprend à son compte des influences éparpillées entre le rock psychédélique et les vieux blues d'antan …
Travaillé autour d'une voix qui s'efforce de jouer sur des variations qui la mettent parfaitement en valeur, " Soft Dangerous Shores " navigue en eaux troubles et prend soin de s'éloigner des rivages instables, préférant se laisser emporter par un courant qui pousse Chris Whitley à gémir autant qu'à chanter et à nous servir une musique entre blues profond et jazz éclectique, le tout parsemé d'ambiances électroniques et rehaussé d'une pointe de rock et même de country quand l'artiste attrape un banjo. Séducteur invétéré, Whitley s'épanche autour du thème de l'érotisme, déposant sur la rondelle quelques brûlots tels que " City of Women ", mais fait également référence à Dresden, où il a composé, au travers d'un épatant " Valley of Innocents ". Troubadour des temps modernes, il pioche dans ses multiples périples l'essence même de ses morceaux en gardant à l'esprit la musique de son enfance, celle des Muddy Waters, Howlin' Wolf mais aussi Bob Dylan ou Jimi Hendrix, et en la mettant en valeur par quelques bizarreries fort bienvenues. Ca ne changera peut-être pas définitivement la face du monde mais c'est à découvrir, ne serait-ce que par curiosité ou par ouverture d'esprit …
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