lundi, 25 juillet 2005
Dark City
(Rebel Music - Brennus - 2005)
Durée 33'32 - 11 Titres
http://www.brennus-music.com
 Remarqué avec son premier album éponyme en 2002, Subsonic s'imposait à l'époque comme un digne descendant de la grande scène rock française, des Noir Désir, Louise Attaque et autres Matmatah, tant et si bien que la Fnac les intégrait à la cuvée 2003 de sa compil " Nouvelle Scène Française " aux côtés de Benjamin Biolay, Alexis HK, Mickey 3D, La Tordue, Stereotypical Working Class … Plus que de simples clones de Bertrand Cantat et de ses compères, nos Rennais misent une nouvelle fois sur une recherche de l'essence énergique initiale des Bordelais en s'appuyant sur un power-trio guitare, basse et batterie et en nous servant des compositions directes, vindicatives et pourtant accessibles à tous !
Peu de groupes sont capables d'atteindre une telle richesse musicale et une telle maturité dans leurs albums … Et pourtant, Subsonic y parvient, prenant même au passage le risque de passer pour une bande de jeunes présomptueux en reprenant Gainsbourg dans le texte et dans l'esprit au travers d'un époustouflant " Requiem pour un con " qu'ils ne se contentent pas d'adapter à leur sauce mais qu'ils s'approprient carrément, le faisant pratiquement passer aux yeux du profane pour une de leurs compositions tant le morceau colle impeccablement au reste du paquet ! On retrouve le tube du premier album, " Le diable au corps ", dans une nouvelle mouture et on s'accroche aux petits nouveaux, de " Fashion victime " à l'indispensable " Black Hills " en passant par " No man's land " ou " Irréversible ", succombant tour à tour aux chants indiens et aux guitares imprévisibles. Clin d'œil à Bernie Bonvoisin et à Trust sur la citation d'une de ses plus grandes expressions, " Le mangeur d'homme a faim … ", et gros riffs décapants rapprochent encore un peu plus Subsonic d'un genre où les bons groupes ne sont pas légion … S'il vous en manquait un, c'était sans doute celui là. A ne surtout pas rater !
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