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FURIA SOUND FESTIVAL 2005 pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 27 juin 2005
 

FURIA SOUND FESTIVAL
BASE DE LOISIRS DE CERGY-PONTOISE
CERGY (95)
24, 25 & 26 JUIN 2005

 

Devant le succès rencontré les années précédentes, Furia s'est laissé pousser les ailes et a déménagé du Terrain Vert de Boissy à Taverny pour s'exiler quelques kilomètres plus à l'Ouest et gagner la Base de Loisirs de Cergy Pontoise, lieu verdoyant s'il en est en bordure de l'agglomération nouvelle … Et tant qu'à mettre les petits plats dans les grands, les frères Bahnas et leur équipe de passionnés ont ajouté une troisième journée aux deux habituelles pour porter encore plus haut les couleurs du rock dans le Val d'Oise et dans toute l'Ile de France !

En réunissant soixante-cinq groupes en trois jours sur quatre scènes différentes dispersées de part et d'autre d'une colline, l'organisation devait bien se douter que les festivaliers finiraient par se faire des mollets de cyclistes ou tout au moins un " Mental de Viêt-Cong " pour reprendre le titre d'une chanson d'IAM, un groupe que l'on aurait bien vu programmé sur ce festival, on verra pourquoi plus tard … Donc, le soleil étant de la partie et rendant l'ambiance caniculaire, il allait falloir du courage pour se manger trois jours de (bonne) musique et de fatigantes ascensions !

Ouvert par Jackson Thélémaque, le bal allait proposer dès le vendredi soir quelques belles explosions avec sur la petite scène les prestations remarquées de Didier Super, de La Phaze et de Guerilla Poubelle … Les Blérôts de R.A.V.E.L, Louise Attaque, Arno et les Wailers se partageaient la grande scène en haut de la colline pendant que Le Tigre, Rachid Taha, Soulwax, Turbonegro et Babylon Circus se produisaient sur les scènes latérales … Tout se passait pour le mieux, même si Louise Attaque et Arno montraient quelques signes d'énervement devant de petits détails techniques dérisoires qui allaient toutefois conduire l'organisation à revoir une politique plutôt tolérante envers la presse et ses partenaires, qu'ils soient culturels ou techniques …

Plus question de passer à travers bois le samedi donc pour aller d'une scène à l'autre, même si appareils photos et ordinateurs portables commencent à peser sous une chaleur particulièrement désagréable et difficile à supporter … Pas de souci, la journée commence avec Jabul Gorba puis Thirty Six Side, deux formations régionales au talent incontestable ! On attendait La Rumeur pour représenter le rap … En vain ! Une moitié du groupe manquant à l'appel, le concert se verra annulé. On imagine qu'en lieu et place, IAM aurait assuré le coup à l'arrache, un peu comme le concert dans le noir à Solidays en 2004 … Mais bon, n'est pas Marseillais qui veut et le reste de la journée ne manquera pas de moments forts avec les Wriggles ou The Film mais aussi la coqueluche Sinclair, les locaux de Full Screen, les Ogres de Barback, Deportivo, Bumcello, Antiflag, Debout Sur Le Zinc, Millencolin, l'inénarrable Luke et les très attendus (au tournant) Kyo sifflés tout au long de leur set par une grosse partie du public ne goûtant que très peu à leur pop acidulée … Au même moment passait pourtant Deckard et son gros rock sur la petite scène en contrebas et tant qu'à écouter de la musique, autant se diriger vers celle qu'on aime au lieu de conspuer celle que l'on n'aime pas. Les gens font parfois des choix étranges …         

Retour le dimanche avec un début d'après-midi sous la pluie qui a au moins le mérite de rafraîchir les lieux pendant que Twage et Courir Les Rues font mousser les premières notes de la journée. Le soleil revient avec Mon Côté Punk et ne quittera plus les lieux, arrosant de ses rayons les prestations enivrantes de The Servant, No One Is Innocent, Amadou et Mariam, Lofofora, Therapy?, Sinsemilia, Nomeansno Riton, aQme et Mano Solo, dernier locataire de la grande scène à qui échoira la tache de clore l'édition 2005 du festival …

Au moment de tirer des conclusions, on regrettera un manque de communication flagrant entre les différents services, la sécurité n'étant pas en phase avec les bénévole, eux-même pas en phase avec l'organisation, chacun rejetant qui plus est la faute sur l'autre et contribuant à envenimer des situations souvent aux limites du ridicule et du pathétique … On ne pourra par contre que se féliciter d'une programmation laissant de l'espace aux formations du cru et visant à l'ouverture en prenant le risque de mettre sur la même affiche des groupes aussi radicalement opposés que Kyo, Turbonegro, Louise Attaque, Amadou et Mariam ou La Rumeur ! Pas gagné d'avance, et pourtant … Alors même si certaines attitudes un peu tatillonnes de la part de tel ou tel préposé sont parfois pénibles et propices à faire monter les esprits en pression, il n'en reste pas moins que Furia est un des très grands festivals de l'Eté et qu'à ce titre, on ne peut que féliciter toute la structure associative qui est derrière cette manifestation. Et puis aller à Furia sans pousser un coup de gueule, ce ne serait plus vraiment aller à Furia … Alors sans rancune bien sur … et à l'année prochaine !

Fred Delforge - juin 2005