mardi, 28 juin 2005
Terminus caniveau (extraits)
(Autoproduction - 2004)
Durée 18'32 - 5 Titres
http://jabulgorba.propagande.org
 Moins de deux ans après leur dernier maxi en date, les chantres du tzigano-ska-punk débarquent enfin avec un album, un gros tout plein, un vrai de vrai avec onze titres à l'intérieur … Inclassables, inqualifiables, indélicats parfois mais tout bonnement indispensables à la scène nationale (et plus si affinités …) les huit exceptions culturelles qui composent Jabul Gorba sont de véritables bombes techniques ! L'inénarrable Manu au chant conduit Charles-Henri (clarinette, sax, flageolets), Olive (violon, mandoline), Anthony (trombone), Matthieu (guitare), Greg (basse), Joël (batterie) et Alex (percussions) et pousse le groupe dans ses derniers retranchements pour en extraire le meilleur de l'indé, la crème de la crème du rock à connotation bordélique … Un must !
A force de foutre " Le Daouah " à droite et à gauche, on aurait pu penser que Jabul Gorba se lasserait, se calmerait même … Hé les kids, ils n'allaient pas nous laisser comme ça les Jabul alors c'est reparti bille en tête avec une pile d'hymnes vitaminés qui n'ont qu'un but dans la vie : vous faire vibrer, skanker, pogoter … Alors est ce plus ska, plus punk ou plus tzigane ? Là n'est pas la question en fait parce que le principal est de se sentir aspiré par les mélodies, décollé par le rythme et porté par la fougue ! Un " Bibendums " jouissif à souhait, une " Margot " venue tout droit des Carpates, un " Arrête le Ska " qui s'impose en hymne incontournable et propice à mettre le feu aux foules, une ode à l'exil, " Quitter ce pays ", et " Tranquille ", un titre délicieusement slave, tels sont les cinq morceaux découverts sur un total de onze que compte la rondelle définitive … Des lignes de basse ultra-précises, une complicité batterie-percussions, des cuivres délicats et de belles variations guitare-violon sont autant de petits ingrédients qui viennent mettre encore un peu plus de piment sur des morceaux à la construction mi-délirante mi-précise. Se permettant de nous proposer une rondelle techniquement parfaite tout en gardant une véritable âme de déconneur, Jabul Gorba s'impose comme un des groupes les plus au fait de la volonté culturelle contemporaine, une sorte de Pierre Perret version trash, de Gotainer (ils en bouffent d'ailleurs avec la tribu des Skalopards …), de Ludwig, de Mano Negra … Y goûter, c'est y plonger et le résultat est sans appel : " Terminus caniveau ", comme les potes !
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