Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

LES FRERES COUENNE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 21 juin 2005
 

Jusqu'où s'arrêteront-ils ?
(Art Disto - Wagram - 2005)
Durée 34'07 - 10 Titres

http://www.lesfrerescouenne.com
http://www.artdisto.com

Exit Les Amis d'ta Femme et six années passées au service de l'acoustique bidouilleur, Léonart et Léonard alias Kraspek et Frankoué reviennent en quintet avec une nouvelle formation, Les Frères Couenne, et accompagnent leurs banjos, dobros et autres guitares des basses de Beps, des accordéons et guitares de Marco et de la batterie de Morlot Fire Hands … Une question se pose d'entrée de jeu : " Jusqu'où s'arrêteront-ils ? ". Une question à laquelle ils se proposent de donner une première ébauche de réponse en une grosse demi-heure de musique rythmée entre java, jazz, blues et rock avec même au passage quelques petits passages de zydeco et de ska-punk … Changement de nom bien sur, changement de formule peut-être, mais avec un style qui reste fidèle à l'éthique de nos graisseux préférés !

De l'accordéon franchouillard de " La java des affranchis " au rock hendrixien de " Hé Gros ! ", une adaptation (très) libre de l'indispensable " Hey Joe " dudit guitariste, Les Frères Couenne s'efforcent de poser leur marque de fabrique sur une dizaine de titres plus farfelus les uns que les autres parmi lesquels on remarque des plans pompés plus ou moins sciemment à Renaud (" Les bars parallèles ", " Le maillon faible "), à Higelin (" C'est un cygne "), à Gainsbourg (" Comme un con ") ou carrément à un Verlaine bluesy (" Pour quelques centimètres de plus "). Abstraction faite du côté déconneur de l'affaire qui prend régulièrement le dessus, on remarque surtout un jeu de guitare plus qu'inspiré et varié et une maîtrise épatante dans l'art de la composition avec une mention particulière aux morceaux travaillés au dobro et au banjo. Plus que de simples plaisantins qui s'accompagnent gentiment sur des chansons à boire et à déboires, Les Frères Couenne sont de véritables musiciens qui savent (à leur manière) faire preuve de sentiments … La meilleure preuve pourrait être un morceau comme " Fils de personne " qui à lui seul fait basculer l'album dans une catégorie intermédiaire entre la poésie urbaine et la chanson libertaire. La grande classe, au premier, au second et au troisième degré … Vraiment !