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GUERILLA POUBELLE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 11 juin 2005
 

Il faut repeindre le monde … en noir
(Crash Disques - Pias - 2005) 
Durée 42'59 - 20 Titres

http://www.guerilla-poubelle.com
http://www.guerilla.fr.st
http://www.crashdisques.org

Bien que deux de ses membres soient rescapés de l'aventure ska-corienne qu'était Les Betteraves, Guerilla Poubelle n'est pas une simple suite à ce projet fou qui avait su séduire un public varié et lui vendre ses deux albums à 5000 exemplaires chacun. Guerilla Poubelle, c'est un groupe de frappadingues qui s'installe partout où il y a moyen de jouer, une salle, une péniche, un squatt ou encore des chiottes … Activistes et militants, Till (guitare et chant), Koj (basse), Chamoule (batterie) et Jokoko (peinture) repeignent le monde à leur manière et s'attachent autant à sa préservation qu'à l'enrichissement culturel de ceux qui le peuplent. Et ça passe par leur punk-rock énervé, c'est indéniable ! Un, deux, trois, quatre …

Guerilla Poubelle n'y va pas par quatre chemins pour faire passer son message. Malgré leur jeune age tout relatif, les quatre art-coreux ont réussi à assimiler les recettes du punk à papa avec d'une part un riff minimaliste et une rythmique boulet de canon et de l'autre un chant acide et des textes énervés. Un pied dans les années 80 avec Les Cadavres ou Les Rats pour ne citer qu'eux, un autre dans le contemporain avec Rancid ou Vulgaires Machins, Guerilla Poubelle déménage du début à la fin et se contente de faire sa musique le mieux possible. Et c'est très bien comme ça puisque sur la vingtaine de titres que regroupe l'album, une bonne moitié s'affiche comme étant l'hymne en puissance du groupe. Ca va de l'indispensable " Culture Poubelle " aux excellents " Demain il pleut ", " Mort à l'hôpital ", " La fin suffira ", " Pour quelques points de fidélité " ou " La mort douce " et ça ne s'embarrasse pas des convenances du beau monde. Pour Guerilla Poubelle, le temps est venu de remettre les pendules à l'heure et le punk au goût du jour avec de véritables chansons qui, bien boostées, arriveraient même à se faire une place en radio. Pourquoi ce qui plait aux punks ne pourrait-il pas également séduire leurs mères ?