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ICED EARTH pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
lundi, 06 juin 2005
 

ICED EARTH
GETTYSBURG (1863)
(SPV – Steamhammer – 2005)
Durée 132’ (dvd 1) – 68’ (dvd2) – 5 titres + bonus

www.spv.de
www.icedearth.com
www.icedearth.fr.st

Les groupes de heavy metal américains n’ont plus le nez dans leur bière mais dans les livres d’histoires. C’est assez difficile à concevoir mais voilà qu’après les délires oniriques de Manowar, Iced Earth lance son petit concept. A la différence de leurs aînés, ces derniers sont plus terres à terre. Ils proposent tout simplement de revivre la bataille de Gettysburg en musique. Les voici donc lancés dans un reality rock opéra qui risque fort de surprendre et dérouter.

Gettysburg en Pennsylvanie a été, en 1963, le siège d’une bataille considérée comme le tournant de la guerre de sécession. Plus de 50 000 hommes, unionistes comme confédérés, laissèrent leur vie sur le champ de bataille pendant les trois jours que comptèrent ces affrontements. Trois jours comptant pour beaucoup dans l’histoire américaine.

Avec le dvd défilent à l’écran des cartes, portraits des principaux acteurs de la bataille en filigrane et scènes d’affrontement tandis qu’est chanté le déchirement entre Yankees et Rebels. Le support visuel se révèle hélas répétitif et induit  quelques lourdeurs. Difficile donc de rester face à l’écran si ce n’est pour lire les paroles.
Côté options, vous pouvez choisir entre une version métal ou orchestrée, toutes deux en dolby digital 5.1, et même faire apparaître les paroles sur l’écran (recommandé si votre oreille n’est pas réceptive à la langue de Shakespeare).

Le second dvd vous offre deux clips, « When the eagle bries » et « The reckoning », ainsi qu’une interview de John Schaffer, guitariste et âme du groupe mais surtout initiateur du projet. Dans son salon trône d’ailleurs un imposant buste d’Abraham Lincoln sur un tapis à l’effigie du drapeau nordiste. L’intérêt de l’homme pour l’histoire n’est donc pas feint, il déclare d’ailleurs à ce sujet : « J’ai visité les lieux originaux de la bataille à de nombreuses reprises. J’ai aussi beaucoup lu à ce sujet. Mais au plus tu en lis au plus tu obtiens de points de vue différents. Mais attention je ne prétends pas être un expert en la matière. ».

Pas vraiment accessible, Gettysburg s’adresse surtout aux fans du combo ainsi qu’aux anglophones en tant que concept historique musico visuel. Maintenant, les trois titres le composant pris à part, on peut parler de réussite. La production est riche, les compositions intelligentes et leur nouveau vocaliste, Tim Owens (ex Judas Priest), se montre assez puissant dans son chant.

Pari dangereux, « Gettysburg (1863) » aurait gagné à être décliné en version CD et viser un public plus nombreux. Mais la mention « limited edition » nous fait clairement comprendre le parti pris de la production.

Stef Burgatt – Juin 2005