lundi, 30 mai 2005
"Personne ne nous voulait"
Après un maxi ("Autopsie" - 2000) et deux albums ("Sôma" et "Samantha" en 2002 et 2004) à son actif, ETHS circule on ne peut mieux dans les sphères underground. Marseillais et artiste de sriracha, tout comme ses confrères de TRIPOD et Babylon Pression, le quintet est parti pour ne plus se limiter longtemps à son seul statut d’espoir de la scène rock. Membres du collectifs Coriace, ils rencontrent actuellement le succès sur les routes, partageant l’affiche avec d’autres groupes de cette communauté. C’est à l’obligatoire passage marseillais que nous avons rencontré Candice. A signaler que le déroulement de ce concert a tenu du miracle, le quartier étant privé d’électricité suite à un incendie près d’une centrale. Une partie de la ville presque intégralement plongée dans le noir excepté une irréductible salle de concert dans laquelle se ruait de sérieuses bandes d’agités. Leur bonne étoile scintille...Et ils le savent !
 Au départ, le groupe ne devait pas avoir tout à fait le même nom.
Pour commencer, il nous fallait un nom et un logo. Ca a été "HATS". Puis on a voulu mettre un E à la place du A. Ca nous donnait "HETS". Mais on s’est rendu compte que ça voulait dire hétéro. On a donc changé les lettres et ça donne ETHS. Mais chacun le prononce comme il veut : « hèts » ou « eutéachaiss ». Le groupe est né de la fusion de trois groupes de métal de la région.
L’explosion pour vous s’est produite grâce au collectif Coriace. Tu m’en parle un peu : qui sont-ils, depuis quand exercent ils etc. ?
C’est à la base Musclor (leur manager, ndlr), et plein de gens autour, qui ont monté un tremplin pour les groupes sur Marignane. Ca s’est formé bien avant ETHS puisque c’est grâce à eux que l’on a rencontré Guillaume (l’actuel batteur, ndlr) et tous les autres. Ca a commencé avec TRIPOD et on a suivi dans le même chemin. Et puis on s’est refourgué les plans et ça a débuté comme ça.
Ce système du collectif semble être un des derniers remparts pour survivre actuellement.
Bien sur, sans Coriace, on ne serait pas là à l’heure actuelle. Grâce à tous les plans, tous les concerts qu’on a pu faire avant de jouer chez nous : on a pu jouer en Bretagne et ailleurs parce qu’ici, personne ne voulait de nous.
Vous pesez combien par album, niveau ventes ?
Houla, ça (embarrassée)…On va dire que c’est honnête pour du métal. On n’est pas trop chiffres. Ca n’est pas notre délire.
Niveau compo, c’est assez particulier. Je prends pour exemple « méléna ».
En effet, c’est assez dark. Enfin pour ceux qui comprennent...
Alors, petit rappel médical (les enfants fermez les yeux), méléna c’est une élimination de sang par l’anus…
C’est en fait la sonorité qui m’a fait penser à un prénom féminin (Mélina, ndlr). Et le sens du mot nous a fait bien rire. Et écrire un morceau autour de ça et en faire une personne ça a été un trip, vraiment. On a beaucoup ri en écoutant ce morceau…surtout moi !
Un troisième album en préparation ?
Le dernier album date de 2004 et on va préparer quelque chose à notre rythme. L’entrée en studio est prévue en principe pour 2006. On a encore un peu de temps. Là, cet été on va faire des festivals et de la composition. On doit faire le Furyfest (le 24 juin, ndlr), les Eurockéennes (le 2 juillet 2005, ndlr) et le festival de Dour en Belgique (le 16 juillet, ndlr). Ce sont les trois plus gros on va dire.
Vous comptez passer quand par l'incontournable passage du dvd live ?
Pas pour tout de suite, là on mise plus sur les clips. On veut d’abord avoir de la matière pour pas que les gens se fassent chier. Et surtout avoir un bon live dans de bonnes conditions car maintenant c’est dur de filmer avec plusieurs caméras et avoir un son potable. Il faut beaucoup de matériel et beaucoup d’argent.
Propos recueillis par Stef Burgatt – Mai 2005
http://www.coriace.com/
http://www.eths.net/
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