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BABYLON PRESSION pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
lundi, 23 mai 2005
 

« On se tape dessus régulièrement »

Babylon pour la caresse raggamuffin et Pression pour le tempérament (assumé) métaleux. Imaginative mais peu crédible sur le papier, l’insertion d’un courant caribéen  dans un style d’orientation hardcore se révèle pourtant efficace. L’étiquette « fusion » qui leur gratte le dos parait ainsi bien inappropriée. C’est pour cela que sur zicazic on préfère parler de « core system ». Rencontre avec Mathieu (Chant), Ludo (Basse) et Julien  (Guitare), musiciens mais également grands destructeurs d’oursons.

D’où vient l’idée de mélanger ces deux courants musicaux dont on n’aurait pas idée ?
C’est venu de nos influences respectives mais surtout du hasard des rencontres qui ont fait le groupe. On écoute tous beaucoup de musiques différentes et à un moment on a voulu croiser toutes nos influences dans une seule et même mélodie.

Sur scène, ça se présente comment ?
Chacun de nos deux chanteurs représente un style. Un pour le métal, (Mathieu) l’autre pour le ragga (Seb). Et ils sont très complémentaires. Rien qu’au niveau du chant, notre musique est assez bien représentée.

Le toaster est donc en minorité !
Non, on écoute tous ce genre de musique même si c’est vrai que c’est sous son impulsion que son influence est entrée en ligne de compte dans notre style. Il n’y a pas de confrontation entre les deux styles. C’est plutôt une osmose. Il faut savoir que l’on jette un morceau du moment qu’il ne plait pas à un des membres.

Dans vos compos, comme sur scène, comment tout cela s’équilibre ?
Ca part de l’idée d’un membre et tout le monde y va ensuite de sa petite touche. C’est très démocratique. Ca peut partir d’un riff  hardcore que l’on va poser sur un beat à l’esprit ragga puis couvrir de trip hop le tout.

Honnêtement, en travaillant ainsi, la réalité ne doit pas être rose tous les jours.
On se tape dessus régulièrement c’est vrai (rires). Quand ça le fait pas, que ça se passe mal, on arrête la répétition et on passe à autre chose. On essaie toujours d’être détendus pour composer parce que ça n’est pas évident c’est vrai. Ca fait maintenant huit ans qu’on se connaît aussi. Maintenant, on essaie toujours de pousser plus loin la réflexion dans la composition.

Vous vous donnez tous à 100% au groupe ou alors vous vous prenez des pauses pour vous donner dans des styles « non métissés » ?
Pour l’instant on s’y donne à fond. On n’a pas trop de temps à consacrer ailleurs. On se dispersera au moment où on aura vendu des milliards d’albums. C'est-à-dire…la semaine prochaine (rires) !

Le deuxième album est prévu pour quand ?
Pour l’année prochaine. On est en pleine composition en ce moment, ça avance pas mal. L’entrée en studio est prévue pour dans six à huit mois.

Et vous avez prévu d’en enregistrer une partie en Jamaïque, l’autre en Angleterre ?
Non, on fait tout en France. D’une part, d’un point de vue économique, mais surtout parce qu’on s’entend bien avec notre ingénieur du son, Shaïn Rafati qui est un membre à part entière de notre groupe. C’est lui qui fait que toutes nos idées soient cohérentes. Il est très très très fort…et puis Iranien aussi ! Il a travaillé pour ETHS, LOFO etc.
Quand tu entres en studio, tu ne peux pas te permettre que ça se passe mal et perdre du temps. Une relation de confiance doit vraiment s’établir. Lui nous connaît bien et il sait quand il peut nous pousser dans nos retranchements et quand il doit arrêter. C’est une entente vraiment cordiale.

Vous êtes diffusés sur MCM, cette promo a eu des effets bénéfiques pour vous ?
Toute la promo qu’on a eu depuis le début de l’année avec le sriracha tour et le clip (« negative generation »), ça a bien sur eu un effet bénéfique. On a vraiment senti qu’il y a eu un avant et un après. Le nom commence à tourner et on nous reconnaît donc ça fait plaisir.
Du fait du caractère underground de notre musique, on n’a pas accès aux grands médias. Il nous faut alors saisir toutes les occasions d’être exposés au plus grand nombre.

Je voudrais parler de la disparition de votre mascotte. Qui était elle ?
C’était monsieur Pipo, un être transgénique. Un ours en peluche sado masochiste qui aimait le slam et qu’on avait découvert dans une poubelle. C’est une meilleure fin pour lui. Au moins il se tape un dernier trip.
Il y en a eu trois de monsieur Pipo, ils aimaient bien l’exploser dans la fosse. Ca représentait bien l’enfant qui se détache de sa mère en cassant son jouet.
Pour l’anecdote, il avait au début une chaîne avec un cigle Mercedes autour du cou. Et un soir, les gens se sont tapés avec. C’était des gamins de quatorze ans qui ont pété les plombs. Donc, devant cet acte de violence, on a arrêté la chaîne !

Une autre mascotte en vue ?
Oui, Musclor, notre manager… Ou toi (rires) ! Il n’y a pas de soucis, on te prend comme mascotte et tu te jettes de la scène dès ce soir.

Site : http://www.babylon-pression.com

Propos recueillis par Stef Burgatt – Mai 2005