samedi, 21 mai 2005
Nos dieux sont morts
(WCM - Mosaic Music Distribution - 2005)
Durée 39'23 - 8 Titres
http://prajna.prajna.free.fr
http://www.mosaicmusicdistribution.com
 Retour en grande forme pour Prajna qui rebondit après le naufrage en cascade de Tripsichord et qui revient plus inspiré que jamais avec en poche une rondelle un peu courte mais ô combien riche ! Si le public commence à se faire à l'idée de trouver un violoncelle au beau milieu d'un groupe de … De quoi en fait ? Parce que ce qui prédomine chez Prajna, c'est cette démarche qui consiste à nager hors des courants porteurs … Appelons donc ça du rock, ou de l'electro-rock au pire ! Donc, si le public commence à se faire à l'idée de trouver un violoncelle au beau milieu d'un groupe de rock, il n'est pas au bout de ses surprises avec une formation qui tire dans tous les sens sans se poser de question. Un coup dans le dub, un autre dans la pop à dominante noisy, un petit dernier vers les sonorités ethniques et le tour est joué. Reste maintenant à s'y faire …
La machine Prajna s'apprête seulement à décoller que déjà les sensations fortes commencent à se faire sentir. Le son en impose, mélange de naturel et de culturel, sujet propre à dissertation philosophique s'il en est … De phrases sans queue ni tête à l'intérêt pourtant indiscutable en phrases fortes et profondes, Prajna ponctue ses notes d'effets de manche et se fait le meilleur avocat de son art en permanence. Sorte de satellite de la station MIR qui aurait échappé à la débâcle, " Nos dieux sont morts " est le dernier fil qui nous relie à un groupe qui n'a plus grand chose de commun avec ses contemporains et qui file à vitesse intersidérale vers l'inconnu musical, avec tout ce que cela comporte d'expérimentations soniques et technologiques. On profite de quatre tableaux différents regroupés sous les patronymes de " Vision 1 " à " Vision 4 " mais aussi de morceaux improbables tels que " Wan ", " Big Bang ", " Dub Laser " ou " Satellite " qui servent de liant à l'aventure … Plus qu'un simple album, Prajna nous livre un concept, une idée qui lui est propre et qui nous plait ! Bravo.
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