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BLUES POWER BAND pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 18 mai 2005
 

Ballbreakers Associated
(Autoproduction - 2004) 
Durée 39'11 - 9 Titres

http://www.bluespower-band.com

Quintet survolté venu des bords de la Seine, Blues Power Band n'a pas de scrupules, pas d'états d'âme quand il s'agit de jouer du blues, qu'il soit teinté des accents du delta, des fumées de Chicago ou encore des relents éthérés de son turbulent rejeton, le rock … La voix chaude d'Hervé 'Bannish' Joachim colle au mieux au personnage, qu'il adopte un look de produit dérivé d'Elvis ou au contraire qu'il se la joue simple, en polo et en jean. Ajoutez lui un jolie paire de guitares, Fender pour Pascal 'Doctor' Guégan, Gibson pour Régis Lavisse, une rythmique qui invite à taper du pied avec d'une part Stéphane Carillat à la batterie et de l'autre Nicolas Paullin à la basse et vous obtenez un groupe qui ne se la raconte pas mais qui écume à un rythme plutôt soutenu des endroits comme L'Espace Blues, le House Of Live, La Scène Bastille, L'Art Puces Café, le One Way … Que demander de plus ?

Etape indispensable pour tout groupe qui souhaite s'en sortir et prospecter, Blues Power Band s'est livré à l'enregistrement d'un album sur lequel se télescopent trois compositions personnelles en Anglais et six reprises pas forcément évidentes. De rock plein tube en funk revu et corrigé à la sauce power-blues, les Parisiens nous prouvent qu'ils sont aussi habiles quand il est question de faire des morceaux en béton que quand il suffit de les revisiter, de façon aussi originale que ce soit. On accroche les wagons aussi facilement à " Ballebreakers Associated ", " Am I Right " ou " Living In The West Side " qu'à des morceaux signés Tony Joe White (" Making Love Is Good For You "), Jimi Hendrix (" Fire ") ou même Prince qui se voit gratifié d'un " Kiss " au moins aussi intéressant et lascif que l'original. Si la voix se positionne quelque peu en avant, elle ne perturbe toutefois pas l'équilibre des guitares qui fusent en quasi-permanence dans tous les sens ! Dotés d'une production qui n'a rien à envier à celle des Américains, les Frenchies nous balancent huit titres gravés dans l'intimité d'un studio de Palaiseau (91) et un titre enregistré en live, le " Walking The Dog " de Rufus Thomas qui fait ressortir toute l'énergie que le groupe est capable de donner quand il foule les planches et que le public lui répond comme un seul homme. Les radios blues ne tarissent pas d'éloges à leur égard et de Nantes à Montaigu (la digue, la digue …) force est de constater que ces " Ballbreakers Associated " auront beau tout faire, il leur faudra un bon bout de temps avant de réussir à nous les casser ! Let there be blues …