vendredi, 13 mai 2005 Va chercher la Police (Tricatel – Naïve – 2005) Durée 42’49 – 12 Titres
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Exubérant et sensuel, A.S Dragon est un de ces groupes auxquels on s’attache très vite et il est bien bégueule celui qui, croisant Natasha Le Jeune et consorts au détour d’une scène, n’en repartira pas avec en mémoire des images et des sons pour un bon moment ! Après un premier album d’une maturité exceptionnelle sorti il y a deux ans, A.S Dragon revient en mettant l’accent sur ses influences pop et en relâchant quelque peu ses racines rock les plus énervées. Autour de l’époustouflante chanteuse, plus garçonne réussie que garçon manqué, on retrouve les fidèles Stéphane Salvi (guitares), Michaël Garçon (claviers) et Hervé Bouétard (batterie) et David Forgione (basse) qui rempilent pour l’acte 2 et s’embarquent la fleur au fusil et en configuration live pour l’enregistrement d’une suite presque logique de leurs aventures …
Majoritairement fidèle au Français, le groupe travaille ses chansons dans le sens du poil, en lorgnant vers le passé, des sixties aux eighties, mais en gardant à l’esprit une vision digne du troisième millénaire. Parti en trombe avec « Morte », un titre vif et ponctué de belles saturations, « Va chercher la Police » glisse lentement mais sûrement vers des morceaux plus soft, plus accessibles en quelque sorte … Et ça fonctionne de façon impeccable, en partie grâce à trois chansons réalistes estampillées du sceau indélébile de Virginie Despentes mais aussi et surtout par l’entremise de superbes compositions signées de la plume de Natasha d’une part et des claviers de Michaël de l’autre. Fort d’un premier single imposant où se croisent Blondie, Siouxie and the Banshees et Iggy Pop (« Comme je suis »), le quintet part à l’assaut des festivals, petits et gros, et s’apprête à servir à un public chaque fois conquis son lot de bonnes chansons comme peuvent l’être « Alchifumiste », « I Wanna Be Your Doll », « Froide » ou « Tell Me », le tout sur fond de guitares aériennes, de rythmiques entre french-pop et brit-pop, de claviers mutants et de chant diaboliquement charmeur. Deuxième essai concluant !
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