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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 11 mai 2005
Artificial Stupidity
(Basement Productions - 2005)
Durée 38'34 - 11 Titres
http://www.basementprod.com
 O. pour Olivier, D. pour David … Quoi de plus simple ? Et pourtant le premier est Suisse-Alémanique, compositeur et musicien tandis que le second nous vient des Etats Unis, chante et joue de la guitare … Ajoutez des influences totalement différentes comme Johnny Cash ou Radiohead pour David, Kraftwerk ou Massive Attack pour Olivier et vous devinez déjà que la rencontre des deux personnages va être pour le moins explosive ! L'histoire se passe à Paris, où se déroule l'enregistrement de ce premier album avec comme accompagnement une foule de musiciens et d'amis plutôt hétéroclite … Le début d'une belle aventure ?
Avec un songwritter régulièrement positionné aux limites de la pop et du folk et un bidouilleur qui s'efforce d'en mettre des kilos sur chaque bit libre que lui laisse son acolyte, il peut paraître évident que " Artificial Stupidity " n'a pas fini de nous faire tomber de notre chaise au fur et à mesure de ses passages dans la platine. Et le résultat est au-dessus de toutes nos espérances puisque chaque écoute nous pousse à appréhender les morceaux d'une nouvelle manière radicalement différente de la précédente. O.D. invente l'electro-pop à géométrie variable avec d'un côté la rigueur helvétique et de l'autre la démesure américaine, avec un imbroglio de sons sur lequel se pose une voix limpide, avec le réalisme désabusé inhérent à des artistes lucides mais avec des aspects humains teintés de sentiments forts comme l'espoir, la passion, l'humour parfois … " Artificial Stupidity " n'est ni clair ni sombre, ni triste ni gai, mais se veut le reflet précis d'une période de création débridée ou la moindre idée a été gravée pour l'éternité. Il fallait d'abord y penser, puis ensuite oser le faire … Mais le résultat surprend autant qu'il intéresse ! Chapeau.
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