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ROYAL BUBBLE ORCHESTRA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 09 mai 2005
 

ROYAL BUBBLE ORCHESTRA
Bar du Palais – Les Andelys (27)
Le 30 avril 2005

 

Petite Sous Préfecture de l’Eure surplombée par les vestiges de Château Gaillard, Les Andelys est une grosse bourgade de 10.000 habitants et c’est cet endroit précis, sur les bords de la Seine, que Royal Bubble Orchestra a choisi de donner ce qui restera pour la postérité son premier concert ! Accueil avenant par Jean-Luc et Nadine, les tenanciers, qui nous présentent leur salle, un bel espace avec une vraie scène et une vraie fosse où l’on doit pouvoir accueillir près de 400 personnes. La soirée promet d’être chaude puisque les rayons du soleil contribuent à mettre les lieux dans un état qui ressemble peu ou prou à une étuve …

On ne plaisante pas avec l’horaire en Normandie et c’est à 21 heures 30 précises que le trio Trois Petits Points entre en scène pour une première partie en forme de cocktail de blues et de rock qui devient assez vite lassant malgré beaucoup d’énergie dépensée par une bassiste charmante et par un batteur qui fait les chœurs sans micro derrière un chanteur guitariste plutôt inspiré. Que manque t’il pour que la mixture tienne au corps ? Peut être un peu de spontanéité et un léger resserrement dans des compositions qui n’accrochent pas vraiment, le meilleur moment de leur concert restant sans aucune hésitation la reprise d’Alanis Morissette, « Hand In My Pocket ».

Changement de plateau express et c’est au tour de RBO de venir mettre les pieds dans le plat. Dans la loge-cuisine, Lol, Alex, David et Marc se donnent une dernière accolade et montent sur une scène grimée en théâtre avec rideaux  rouges et tout le toutim. Le concert est filmé pour l’enregistrement d’un clip et le quatuor ne ménage pas ses plans les plus décapants pour en mettre plein la bande dès « King Of Lies ». En fond de salle, une banderole à l’effigie du groupe commence un lancinant ballet et les bad boys poursuivent par quelques belles pièces comme « Too Bad », « Time To Despair » ou encore « Indian Bubble ». Lol tient désormais la salle dans le creux de sa main, Marc l’assomme à grands coups de cymbales, David égrène ses basses et Alex, le moins titré de la bande, nous prouve à quel point il a pris de l’envergure aux côtés de ses aînés. Grandiose ! Il est temps de déflorer le morceau de bravoure du concert avec l’impressionnante cover de « Lullaby » qui finit de mettre à genoux une salle comble qui craque sous le poids des notes et la chaleur ambiante. Doté d’un son d’une finesse admirable, RBO déroule les titres de son album à paraître en septembre et nous balance « I Mingle With You », « Me And My Fuckin’ Gun » et « Slave » avant que Marc ne se livre à un morceau tout particulier, l’excellent « Royal Boom Boom », qui n’est en fait qu’un génial solo de batterie déguisé entre une intro et un final basse / guitare. La salle apprécie, gronde, et l’ex- batteur de Vulcain lui offre un premier jeu de baguettes qui commencent à sentir le brûlé … Encore trois titres et il faudra se résoudre à voir les Bubbles s’en aller. Du coup, ils mettent le paquet avec l’imposant « No Room Inside » puis avec « It’s Not Your Day Today » et enfin avec « Where Is My Love » sur lequel la salle saute de bout en bout … Rideau !

De retour pour deux titres, RBO va en profiter pour remercier les frangins et amis qui sont venus en leur servant « Tell Me Your Name » et une deuxième mouture de « King Of Lies », enregistrement oblige … C’est énorme,  la salle continue à bouger comme un seul homme et la pression ne retombe pas. Après une petite dizaine de minutes de pause, Lol et ses hommes reviennent pour un ultime « No Room Inside », un titre lourd et chaud à souhait qui trouvera preneur et qui scellera définitivement le sort du premier concert d’un groupe qui va très rapidement se propulser au sommet de la pyramide.

Dernières congratulations, dernières accolades … Il faut se résoudre à quitter Royal Bubble Orchestra mais une chose reste gravée en mémoire. Avec sa manière de faire du rock musclé tout en écrivant de vraies chansons avec de vrais refrains, ce groupe de doux dingues va révolutionner la conception même de la musique. On vous avait prévenu, ce premier concert était tout simplement légendaire ! Et la suite est pour bientôt …

Fred Delforge – avril 2005

http://www.royalbubbleorchestra.com