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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 06 mai 2005
Les Epiphytes prennent l’air ...
(Autoproduction – 2005)
Durée 25’25 – 7 Titres
http://www.lesepiphytes.com
 En à peine un an, Les Epiphytes ont donné une cinquantaine de concerts et composé une vingtaine de morceaux … Pas mal pour un combo parisien dont le seul mot d’ordre est de créer et d’interpréter des chansons (sur-)réalistes en utilisant des textes mi-saignants mi-drôles et des instruments plutôt originaux. Guillaume Gallas donne de la voix et du kazoo en même temps qu’il gratte sa guitare, Thomas Daouphars triture la contre-poubasse et la guitare, Stéphanie Dubois caresse le violon … Et ça marche puisque Les Epiphytes nous présentent un premier album entre musiques slaves et rythmes festifs, le tout en gardant les pieds sur terre et les idées claires. Un album qu’ils s’apprêtent à aller défendre sur les routes parisiennes pour commencer, avant d’élargir leur horizon au reste du pays …
Les Epiphytes, ce n’est pas Brassens … Mais ça y fait parfois penser, ne serait ce que par une utilisation méticuleuse de la langue française qui fait autant appel au dictionnaire qu’au parler populaire ou par une franchise à toute épreuve. Le quotidien en prend pour son grade avec « Métro, Boulot, Dodo » ou « Chanson Réalité » mais Les Epiphytes savent également jouer la carte de la tendresse et des sentiments au travers notamment d’une ode à l’amour improbable et inavoué (« Le Bon Copain ») ou d’un plaidoyer pour la cause homosexuelle (« Papa Maman »). Subtil mélange de la fraîche brise du matin et du chaud sirocco, « Les Epiphytes prennent l’air … » se décline sur plusieurs modes et sait séduire celui qui se donne la peine d’écouter au fond de l’album pour y pêcher la petite note qui tinte, le petit mot qui chante … Quand les textes s’accrochent aux musiques et s’en nourrissent sans les dénaturer, on peut parler de musique épiphyte. Une très belle réalisation !
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